Le Pentagone a reçu l’ordre de préparer des options militaires contre l’Iran de la part de la Maison-Blanche, rapporte le Guardian. Cette requête fait suite à deux incidents survenus en Irak en septembre 2018. Des obus de mortier et des roquettes avaient en effet été tirées par des milices près des organisations diplomatiques américaines à Bagdad. Des attaques dont les responsables seraient des combattants affiliés à Téhéran, d’après le gouvernement américain.  « Cela a complètement ébranlé les gens », a déclaré un ancien haut responsable de l’administration américaine. 

À l’époque, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, avait ainsi déclaré que les États-Unis répondraient d’ « une manière rapide et décisive » aux attaques. « Nous avons informé la République islamique d’Iran que le recours à une force de substitution pour attaquer un intérêt américain ne nous empêcherait pas de réagir contre le premier acteur », avait pour sa part prévenu Mike Pompeo, le Secrétaire d’État. Quant à John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump depuis avril 2018, il est connu pour ses positions très conservatrices et ses propos provocateurs. En 2015, il écrivait ainsi dans le New York Times une tribune titrée « Pour stopper la bombe iranienne, il faut bombarder l’Iran ».

Ce nouvel épisode de tensions entre l’Iran et les États-Unis intervient alors qu’en mai 2018, Donald Trump s’est retiré de l’accord sur le nucléaire iranien, faisant ainsi monter les tensions entre les deux pays. « Nous n’allons pas permettre à ce régime d’avoir accès à l’arme la plus meurtrière du monde », déclarait-il, assurant que « le plus haut niveau de sanctions » serait mis en place contre l’Iran. Une attaque militaire américaine contre l’Iran aurait donc de graves conséquences et pourrait déclencher un conflit ouvert entre deux gouvernements belligérants.

Sources : The Guardian