Une fouille archéologique en Égypte a révélé le dernier repas d’une créature immense qui rôdait dans les océans il y a des millions d’années. Basilosaurus, dont le nom signifie « lézard royal », était un ancêtre des baleines modernes. Au départ, les scientifiques pensaient que son régime alimentaire se limitait aux divers gros poissons de l’océan. Des découvertes récentes viennent de prouver le contraire, rapportait The Independent le 9 janvier dernier.
En effet, une nouvelle analyse d’os trouvés dans la « Vallée des baleines », près du Caire, viennent confirmer que les baleines étaient également des proies des Basilosaurus. Lorsque les paléontologues ont découvert un spécimen de 15 mètres de long, ils ont découvert que les côtes de la créature et ses vertèbres étaient entrecoupées d’autres os. Le plus souvent, il s’agissait d’os appartenant à une autre espèce de baleine ancienne appelée Dorudon. Les squelettes de Dorudon ont été retrouvés dans la cavité corporelle du Basilosaurus, suggérant ainsi qu’il avalait des baleines plus petites comme des crackers.
Cette conclusion est appuyée par les traces de morsures retrouvées sur les os des Dorudon, principalement sur le crâne, ce qui suggère que l’énorme Basilosaurus avait porté un coup fatal à sa proie. Les auteurs de l’étude, dirigée par le Dr Manja Voss du Musée d’histoire naturelle de Berlin, ont déclaré que c’était « la preuve que Basilosaurus était une des plus grandes prédatrices » des océans à cette époque lointaine et terrifiante.
Les découvertes égyptiennes ont également amené les experts à penser que ce site était autrefois un endroit où les Dorudon venait donner naissance à leurs petits, et était donc un terrain de chasse privilégié pour les Basilosaurus. Dans leur article, publié dans la revue PLOS ONE, Voss et ses collègues présentent l’orque epolar comme l’équivalent moderne le plus proche des Basilosaurus. Bien que les orques soient deux fois plus petites (en longueur) que les Basilosaurus, ils sont également connus pour se nourrir d’autres baleines et travaillent souvent en groupes pour fatiguer et tuer des espèces beaucoup plus grosses qu’eux, telles que les cachalots.
Sources : The Independent / PLOS ONE