Pour revenir au temps où les personnes aisées financièrement avaient la volonté de payer plus de taxes que les plus démunis, il faut remonter à l’époque de la Grèce Antique, indique le Wall Street Journal. Connue pour son héritage sur nos systèmes économique, culturel et politique, un principe fondamental de cette époque n’a pourtant pas traversé les âges : leur système de taxation, le système « liturgique ». Principalement implanté à Athènes, il voulait que les nobles entrent en compétition concernant celui qui paierait le plus de taxes. C’est ainsi qu’étaient déterminées la richesse et la générosité d’une famille. Les classes inférieures, elles, bénéficiaient de cet argent sous forme de spectacles de rue et autres représentations culturelles. Pour faire simple, plus une famille aisée finançait le service public, plus elle recevait d’honneurs, plus le traitement des personnes moins aisées était qualitatif… Crédits : CNG Ce système a tout d’abord été mis en place pour éviter que les gens les plus riches aillent placer leur argent dans des « paradis fiscaux » de l’époque. « Montre-toi en deçà de ces obligations et, je le sais, les Athéniens te châtieront comme s’ils te prenaient à voler leurs propres biens », a dit le philosophe et chef militaire Xénophon. Basé sur des fondations bancales, il ne fut pratiqué que par quelques centaines d’Athéniens et tomba en désuétude vers le IVe siècle avant J.-C., avant d’être remplacé par l’évergétisme, grâce auquel les notables faisaient profiter de leurs richesses à la société par de nombreux biais (embellissement des villes, charité, organisation d’événements culturels…). Ça a bien changé. Source : The Wall Street Journal