Crédits : BBC/Richard Ansett Stephen Hawking ne fait pas de mystère sur sa conviction que l’humanité est condamnée si elle reste sur Terre. En mai dernier, il prédisait que nous avions un siècle au plus pour coloniser Mars, sans quoi notre extinction ne fait aucun doute pour lui. Mais l’astrophysicien n’est pas du genre à saper le moral de tout le monde sans nous donner de raison d’espérer. C’est pourquoi le 20 juin, lors d’une conférence au Starmus Festival de Trondheim, en Norvège, Hawking a précisé sa conviction. « Se déployer dans l’espace va complètement changer le futur de l’humanité », a-t-il déclaré. « J’espère que cela unira les nations autour d’un seul but, celui de relever ensemble un défi qui nous concerne tous. » Stephen Hawking appelle ainsi les grandes nations de la planète à renvoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2020, et les premiers humains sur Mars d’ici 2025. Il appelle aussi de ses vœux la construction d’une base lunaire au cours des 30 prochaines années. « Un nouveau programme spatial ambitieux serait excitant pour la jeunesse, et stimulerait l’intérêt pour des domaines comme l’astrophysique et la cosmologie », a-t-il ajouté. Un tel projet n’est selon lui pas incompatible avec la volonté de lutter contre le réchauffement climatique et notre action néfaste sur la planète Terre. Le voyage spatial est d’après lui essentiel justement parce que la Terre court une menace terrible. « Nous allons manquer d’espace et les seuls endroits où aller sont d’autres mondes. Il est temps d’explorer d’autres systèmes solaires. Se déployer dans l’espace est peut-être la seule chose qui puisse nous sauver de nous-mêmes », affirme le physicien théoricien de l’université de Cambridge. « Je suis convaincu que les êtres humains doivent quitter la Terre. » Et rejoindre ainsi l’imaginaire des plus grands auteurs de science-fiction. Ce ne sera sans doute pas la fin des problèmes, mais cela repoussera le baisser de rideau. « Lorsque nous faisons de nouveaux pas, comme les alunissages, les gens et les nations se rapprochent, font de nouvelles découvertes et créent de nouvelles technologies », poursuit-il. « Quitter la Terre demande une concertation globale, tout le monde devrait y participer. Nous devons retrouver l’excitation des premières heures du voyage spatial dans les années 1960. » La décennie où l’on a craint le plus l’imminence d’une apocalypse nucléaire. Source : BBC