Crédits : NASA Certains théoriciens de l’évolution partent d’une hypothèse : plus une société se développe technologiquement, plus ses membres sont voués à quitter leur enveloppe biologique et à transférer leur esprit vers une intelligence artificielle. Une étude publiée par des neuroscientifiques d’Oxford et des astronomes serbes renchérit, en estimant que des civilisations extraterrestres avancées (et donc robotisées), pourraient être en train d’attendre que l’univers refroidisse pour faciliter le fonctionnement de leurs processeurs informatiques. Cette hypothèse est la dernière en date à ajouter au paradoxe de Fermi. En 2017, le fond de l’univers a été mesuré à une température moyenne d’environ -270°C. Un climat qui serait peut-être encore trop chaud pour continuer de voyager dans l’espace. Selon les auteurs de l’article paru dans la revue scientifique JBIS, des civilisations plus avancées pourraient déjà avoir exploré une grande partie de l’univers, mais auraient arrêté leurs pérégrinations spatiales pour économiser de l’énergie. Selon leurs calculs, en se mettant en état d’hibernation pendant des millions d’années, les intelligences artificielles de potentiels extraterrestres pourraient bénéficier à leur réveil de conditions plus glaciales. Un tel environnement leur permettrait alors de multiplier par 1030 les rendements de leurs processeurs, favorisant ainsi la poursuite de leur existence. Cette hypothèse ne fait toutefois pas l’unanimité dans le monde de l’astronomie. Pour l’astrophysicien David Brin, perdre autant d’années de calculs informatiques serait un non-sens et desservirait plutôt la conquête spatiale. En tout cas, partant de ce postulat, la date fatidique de la rencontre avec les extraterrestres est encore loin d’être fixée. Mais il faut bien que les grands scientifiques de notre temps s’occupent. Source : Arxiv