Le cannibalisme n’a pas toujours été l’apanage de la fiction, c’est un comportement enfoui loin dans notre code génétique. La plus vieille preuve qu’on en ait date de près d’un million d’années. Mais dans une étude parue ce jeudi 6 avril dans Scientific Reports, James Cole, chercheur à l’université de Brighton, affirme que nos ancêtres du Paléolithique bénéficiaient beaucoup moins du cannibalisme que de la viande de mammouth, sur le plan calorique. On précise, parce que s’ils s’entre-dévoraient si couramment, c’est qu’ils devaient aimer ça ! D’après les estimations du Dr Cole, chaque livre de muscle de sanglier ou de castor renferme environ 1 800 calories, contre 650 chez le voisin du dessus. De ce fait, les hommes préhistoriques ne devaient pas recourir au cannibalisme simplement pour se remplir la panse. C’est la déduction logique du chercheur : pour manger d’autres hommes, il leur fallait « former un groupe de chasseurs et traquer ces “proies”. Et après, ils ne restaient pas là à attendre bien sagement de se faire transpercer à coups de lance ». Il estime par conséquent que cela devait servir certaines fonctions sociales. Leurs motivations restent un mystère, qui pourrait aller de la célébration des conquêtes guerrières aux sacrifices (spi)rituels, en passant par une pressante question de survie dans certains cas. Une version primitive du régime protéiné ? Source : National Geographic