Il semblerait qu’on ait fait fausse route dans notre compréhension des dinosaures, pendant plus d’un siècle. Le paléontologue Thomas Holtz, de l’université du Maryland, en compagnie d’autres scientifiques, que cela fait 130 ans qu’on se trompe concernant la classification des deux groupes majeurs de dinosaures. S’ils ont raison, ce serait comme de réaliser que certains types de chats sont en réalité des chiens. L’enquête suggère également que l’endroit où l’on situe l’apparition des premiers dinosaures serait faux lui aussi, en se basant sur la découverte d’un fossile de la taille d’un chat en Écosse pour justifier cette thèse. Crédits : Dmitry Bogdanov, Torley, Durbed « Ce serait un véritable tournant dans l’étude des dinosaures, si cela se vérifie », a confié Thomas Holtz à Nature, lui qui n’était pourtant pas impliqué dans la recherche. « Ce n’est qu’une seule étude mais elle est approfondie. » Actuellement, les dinosaures sont classés entre les Saurischiens et les Ornithischiens, comme l’explique Hannah Devlin dans le Guardian. Les Saurischiens, qui ressemblent plus ou moins à des lézards, regroupent les théropodes comme les tyrannosaures, les sauropodes comme les diplodocus, ainsi qu’un groupe de carnivores nommé herrérasauridés. Les Ornithischiens, plus semblables à des oiseaux, incluent les stégosaures et les tricératops. Mais selon leurs analyses sur 457 caractéristiques anatomiques, réalisées à partir de 74 espèces de dinosaures parmi les deux groupes, les chercheurs du Muséum d’histoire naturelle de Londres démentent cette classification en deux groupes. L’hypothèse de cette équipe de recherche est que les carnivores théropodes ont été mal classés, avançant comme justification un certain nombre de similarités entre les théropodes et le groupe des Ornithischiens. Les analyses indiquent que les théropodes et les Ornithischiens partagent 21 traits anatomiques, comme une arête bien distincte sur leurs mâchoires, et un croisement d’os dans leurs pieds. La surprise de ces découvertes est quelque peu tempérée par Lindsay Zanno du Musée des sciences naturelles de Caroline du Nord. « Heureusement, la majeure partie de ce que nous avons découvert sur les dinosaures – comment ils se nourrissent, respirent, se déplacent, se reproduisent, grandissent et se socialisent – restera inchangé », a-t-elle affirmé face à Ed Yong, de The Atlantic. Ça se confirme, les t-rex sont des poulets géants. Sources : Nature/The Guardian/The Atlantic