Les autorités mexicaines avaient prévu une hausse de la criminalité après l’extradition du boss du cartel de Sinaloa, Joaquín « El Chapo » Guzmán, vers les États-Unis le 19 janvier dernier. Elles avaient raison : les chiffres officiels du gouvernement mexicain montrent que les homicides étaient plus nombreux d’un tiers en janvier 2017 comparé à la même période en 2016. Dans les États de Baja California, Chihuahua et Sinaloa – d’où est originaire El Chapo –, le taux d’homicide a grimpé de 50 %. Les Forces de sécurité fédérales ainsi que la Gendarmerie mexicaine – une unité d’élite créée en 2014 – ont pour mission de résorber ce pic de violence, mais jusqu’à présent, leur succès est modéré et certaines sources font état de « dysfonctionnements internes » liés à la corruption. Sur 4 546 gendarmes, 79 % ont été réévalués jusqu’à présent. Les résultats sont déplorables : seuls 16 % auraient réussi le test et seraient jugés « dignes de confiance ». 81,8 % des candidats ont totalement échoué. La Gendarmerie nationale ne serait ainsi pas capable d’assurer la sécurité des citoyens mexicains. Ses jeunes recrues préféreraient visiblement collaborer avec les cartels… Source : Mexico News Daily