À droite, Harrison « Jack » Schmitt — Crédits : NASA Sur la Lune, la poussière est une plaie. Malgré son apparence duveteuse, elle est en réalité épaisse, collante et même abrasive. Principalement composée de microparticules de météorites, rien de vient l’éroder. Ni le vent, ni l’eau en mouvement. Harrison « Jack » Schmitt le sait bien. Nous sommes en 1972 et la mission Apollo 17 est prête à partir. Ce géologue de renom est à bord de la capsule lunaire. Un privilège. Car Schmitt est le premier scientifique professionnel à participer à une mission, ses prédécesseurs provenant tous de l’aviation militaire. Il n’aura pas de successeur, car depuis aucun homme n’a posé le pied sur le satellite naturel. Schmitt en sait plus que la plupart sur la surface de la Lune, mais il connaîtra mieux que quiconque les inconvénients de sa poussière. Pendant sa première expédition à l’extérieur du vaisseau, un élément du rover lunaire se décroche et engendre un nuage de poussière. Schmitt aura beau dépoussiérer sa combinaison spatiale comme il se doit, la poussière s’infiltre à l’intérieur et colle comme du chewing-gum. Il en a jusque dans les chaussures. Longtemps après avoir retiré son équipement, Schmitt mange toujours (littéralement) la poussière. Ses sinus et ses narines son irrités, ses yeux piquent… Il confirme ainsi le caractère potentiellement allergique de la poussière lunaire, déjà suggéré par des médecins de la NASA. Mais il ramènera aussi plus d’échantillons de roches qu’aucune mission auparavant. C’est grâce à Harrison Schmitt qu’a pu être confirmée la présence de roche volcanique et d’eau sur la Lune. Source : NASA/Mental Floss