Depuis la signature d’un décret interdisant, pendant 90 jours, l’entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, les manifestations anti-Trump se multiplient et la contestation se renforce.
Les décrets s’enchaînent depuis sa prestation de serment du 20 janvier, mais jamais Trump n’avait provoqué un tel tollé. Le président a évoqué la menace terroriste pour justifier sa décision arbitraire. Mais c’est bien d’islamophobie dont l’accusent ses nombreux, très nombreux détracteurs.
Déjà plus de quatre millions de personnes à travers le monde ont signé une lettre ouverte, courte, claire, qui s’adresse directement au président américain :
« Cher M. Trump, Vous n’avez pas l’étoffe d’un grand homme. Le monde entier rejette votre peur de l’autre, vos appels à la haine et votre intolérance. Vous légitimez la torture, appelez au meurtre de civils et encouragez la violence en général : nous ne voulons pas de cela. Vous dénigrez les femmes, les musulmans, les Mexicains et des millions d’autres personnes parce qu’elles ne vous ressemblent pas, ne parlent pas comme vous ou ne prient pas le même Dieu que vous : nous ne voulons pas de cela. Face à vos peurs, nous faisons le choix de la compassion. Face à vos discours catastrophistes, nous faisons le choix de l’espoir. Face à votre ignorance, nous faisons le choix de l’ouverture. »
Cette lettre, qui circule sur la plateforme Avaaz, invite les signataires à « rejoindre la résistance » et mentionne les noms de chacun d’eux, ainsi que leur nationalité.
Les rangs des manifestations, aux États-Unis, mais aussi ailleurs dans le monde, ne désemplissent pas. Des chefs d’entreprises, des personnalités en tout genre et de nombreux représentants internationaux s’alarment. L’Iran et l’Irak ont annoncé la mise en place d’une mesure de réciprocité.
Au milieu de ce tumulte, mardi 31 janvier, le Huffington Post français pressentait la destitution inévitable du président Trump, avançant que ce n’était qu’une question de temps.
Source : The Independent