Alors que certains experts estiment que les civilisations extraterrestres intelligentes pourraient être des machines avancées, d’autres se demandent désormais si la vie extraterrestre ne ressemblerait pas à de simples traces noires. Sanjay Limaye est un scientifique de l’université du Wisconsin. Dans une interview accordée à Astrobiology magazine, il explique que les mystérieux traits noirs visibles dans les nuages qui entourent Vénus pourraient être une preuve (voire une forme) de vie. Il a demandé à ce que les Russes ajoutent une navette spatiale à leur mission Venera-D, la sonde spatiale à destination de Vénus qui doit être lancée en 2024. Elle pourrait notamment servir à récolter des échantillons de ces stries foncées, afin de savoir si une vie microbienne existe sur Vénus. Les stries foncées ne se mélangent pas au reste de l’atmosphère vénusienne, malgré un mouvement de rotation permanent. Elles absorbent pourtant les ultra-violets. Les 50 à 62 km au-dessus de la surface de Vénus constituent une couche où la température varie entre 30°C et 70°C et où la pression est similaire à celle de la surface de la Terre. Limaye cherche donc à examiner les particules mystérieusement immunisées contre l’acide sulfurique, présentes dans l’atmosphère de Vénus. Il pense que ces particules pourraient être des microbes recouverts de molécules de soufre résistantes à l’acide. La groupe américain Northrop Grumman a déjà imaginé une navette spatiale capable de naviguer entre les différentes couches de Vénus grâce à des hélices électriques. Cet appareil baptisé VAMP (Venus Atmospheric Maneuverable Platform) serait capable de fonctionner en autonomie pendant près d’un an, et chacune de ses ailes mesureraient 55 mètres. Source : Astrobiology magazine