Le Luxembourg est en passe de devenir le leader mondial de l’exploitation minière spatiale
Le Luxembourg, ce tout petit pays coincé entre la France, l’Allemagne et la Belgique, vise haut. Dans les années 1980, déjà, il a senti venir le filon de la conquête spatiale. Et grâce à ce positionnement précoce, ce pays de 115 000 habitants a rapidement hissé son industrie au second rang mondial des pourvoyeurs de satellites. 30 ans plus tard, le pays est en train de se positionner dans le domaine de l’exploitation d’astéroïdes. Cela consiste non seulement en une récolte et une utilisation des ressources minières qu’ils représentent, mais en bien d’autre choses également. Les navettes spatiales en vadrouille dans l’espace pourraient à terme tirer du carburant de la glace présente sur les astéroïdes ou simplement les coloniser. Dans le futur, les entités qui seraient en charge de prélever les ressources minières et de les vendre deviendraient extrêmement riches. Le Luxembourg présente d’ores et déjà les caractéristiques rêvées d’un grand conquérant spatial : sa petite taille, son enclavement, son ouverture aux étrangers, sa stabilité politique et sa neutralité diplomatique. Il présente des capitaux, de faibles impôts, de faibles frais bancaires et une confidentialité à toute épreuve. Et en 2016, il s’est clairement positionné, lorsque le ministre de l’économie a annoncé l’initiative Space Resources : un programme qui vise à développer une exploitation minière légale et régulière sur des objets spatiaux tels que des astéroïdes. Cette annonce allait de pair avec 200 millions d’euros, alloués à la R&D d’entreprises faisant partie des secteurs d’activités concernés.
Depuis, les deux acteurs américains majeurs du secteur minier, Planetary Resources et Deep Space Industries, ont installé des bureaux au Luxembourg. Elles détiennent toutes les deux des contrats avec la NASA, qui participe également au financement de leur R&D. Ainsi, de par sa situation, le Luxembourg s’est progressivement allouée une capacité d’action dont un pays comme les États-Unis ne dispose pas en matière d’exploitation minière spatiale. En novembre dernier, le Grand Duché a voté une loi qui donne le droit aux entreprises de posséder et de disposer librement de ce qu’elles obtiendront de leurs recherches spatiales. Sources : Space News