En Inde, dans le district de Chhatarpur, on peut voir les temples ouvragés de Khajurâho. Parmi les 85 temples construits à l’origine par la dynastie des Chandela entre 900 et 1130 av. J.-C., seuls 25 tiennent encore debout aujourd’hui. Ce qui différencie les temples de Khajurâho des autres monuments du pays, c’est qu’ils comptent un nombre incalculable de statues érotiques, à l’intérieur comme à l’extérieur des sites, dont la plupart sont très très explicites. Elles montrent des hommes, des femmes et des animaux en pleine orgie, sous les regards approbateurs de nombreuses divinités. La construction de ce complexe pharaonique a débuté avec l’arrivée au pouvoir des Chandela. Les temples était dédiés à deux religions indiennes, l’hindouisme et le jaïnisme. Ils devaient être le symbole d’une culture de tolérance et de respect entre différentes traditions religieuses. Le site s’étend sur environ 20 km2. Au début du XIIIe siècle, lorsque le sultanat de Delhi a pris le pas sur le royaume des Chandela, les temples ont tous été désacralisés ou détruits. Les dirigeants islamiques pratiquaient une politique d’intolérance pour les lieux de culte des autres religions. Les lieux n’ont été connus du monde entier qu’en 1838 lorsque T.S. Burt, un ingénieur britannique, les a découverts. Outre la splendeur de leur architecture et de leurs sculptures, les temples de Khajurâho sont très connus pour leurs connotations érotiques, même si cet aspect ne constitue qu’environ un dixième du site. On peut y observer de nombreuses représentations de Shakti et Shiva, les deux figures principales de la religion hindouiste. Sources : Popular Science Crédits : Nagarjun Kandukuru/Flickr