Crédits: Drew Angerer/Getty Images Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis a défini un plan de contrôle des immigrants dans le pays via les réseaux sociaux, qui démarrera le 18 octobre prochain. Inscrit la semaine dernière dans le Registre fédéral, le projet de l’administration Trump a été repéré et publié par BuzzFeed News le 26 septembre. Destiné à tous les immigrants, y compris les résidents permanents détenteurs de la Green Card et les étrangers naturalisés, cette vaste collecte de données est justifiée par des raisons sécuritaires bien que son efficacité soit a priori peu probable.  L’idée a germé après l’attaque de San Bernardino en 2015. Les autorités avaient alors prétendu que les attaquants avaient affiché antérieurement sur les réseaux sociaux leurs points de vue extrémistes. Mais, comme l’avait ensuite rectifié James Comey, alors directeur du FBI, les assaillants communiquaient sur le sujet dans des messages privés uniquement : « Nous n’avons trouvé aucune preuve de post sur les réseaux sociaux… témoignant d’un engagement au djihad ou au martyr ». Or le plan du département de la Sécurité intérieure vise à étendre la collection de données aux informations accessibles sur les comptes Facebook, Instagram, Twitter des immigrants, et également aux « résultats de recherche » (sans préciser lesquels ni comment). Mais, officiellement, il n’a évidemment aucune intention de violer l’intimité de n’importe quel immigrant par l’exploration de sa messagerie privée. Alors dans ce cas, à quoi bon? Comme l’expliquait en février le bureau de l’inspecteur général du département, aucun test n’a montré que de tels mécanismes de contrôle seraient utiles pour contrer des attaques : « Il manque un critère de mesure de leur performance qui assurerait qu’ils atteignent leurs objectifs. » On évalue mieux les risques d’atteinte à la vie privée que cela comporte… Source: BuzzFeed News