Crédits : DR/ABC News La peau bleu lagune du petit Benjy Stancy provoqua frayeur et stupéfaction à sa naissance en 1975. C’était avant de s’apercevoir que l’enfant descendait en fait d’une longue lignée de personnes à la peau bleue, atteinte depuis 200 ans de méthémoglobinémie, une déficience dans la constitution de l’hémoglobine qui donne à la peau une couleur bleutée, comme l’explique ABC News. Au début du XIXe siècle, Martin Fugate, orphelin français à la peau bleue, part vivre dans l’est du Kentucky, aux États-Unis. Il rencontre alors une semblable, Elizabeth Smith, avec qui il s’installe dans les Appalaches. Portant tous deux le gène bleu, leurs enfants ont hérité de la même originalité. Et puisqu’ils vivaient isolés dans les montagnes en communauté restreinte, le gène a continué à se transmettre de génération en génération. Depuis, le mystère de cette couleur de peau atypique – de plus en plus rare du fait de la dispersion croissante des communautés –, a été résolu par le Dr Cawein, hématologue décédé en 1985. C’est un phénomène très rare, mêlant génétique et géographie, qui explique cette étonnante caractéristique : généralement héréditaire, elle peut également être déclenchée par l’exposition à certaines drogues ou médicaments. La couleur bleue correspond à une mauvaise oxygénation du corps par le sang. En théorie, l’hémoglobine est chargée de charrier l’oxygène vers les muscles. Quand la peau devient bleue et le sang couleur chocolat, c’est que la méthémoglobine, une forme d’hémoglobine inutile dans le transport de l’oxygène, est présente en quantité excessive dans l’organisme. Habituellement d’1 %, elle représente chez les sujets 10 à 20 % de l’hémoglobine totale. Une proportion supérieure deviendrait dangereuse, mais à ce niveau, la seule conséquence physiologique est cette drôle de teinte. C’est pourquoi les Fugate ont vécu en Schtroumpfs jusque très âgés ! Source: ABC News