Crédits : Kremlin Haters gonna hate. Enfin, pas en Chine, où le gouvernement perfectionne actuellement une méthode pour faire taire les dissidents, selon une étude publiée dans la Harvard Gazette. Intitulée « Comment le Gouvernement chinois crée des publications sur les réseaux sociaux pour distraire les masses et éviter le débat », elle avance notamment que la Chine serait le leader de l’innovation lorsqu’il s’agit de faire taire les contestataires. Leur méthode de choix consiste à noyer les critiques sous des tonnes de commentaires positifs. Cette propagande d’un nouveau genre ne consiste pas à réfuter la critique en se défendant à tout va, mais bien à submerger le web de nouvelles positives. Les gens mécontents ainsi que les problèmes locaux, eux, se retrouvent alors totalement éclipsés par cet ouragan d’utopie. Le gouvernement peut ainsi totalement manipuler les masses sans donner l’impression de le faire. Une branche du gouvernement chinois est spécialement dédiée à cette pratique : la « 50 Cent Army ». Le rôle de ses supposés deux millions de membres n’est autre que d’inonder le web chinois de publications à la gloire de leur nation. Rien à voir avec un certain rappeur bodybuildé, non, cette appellation vient d’une rumeur liée à la rémunération des employés de l’organisme, qui ne toucheraient que cinquante centimes par contenu partagé… Pourtant, en 2014, les pratiques du gouvernement chinois ont été dévoilées au grand public à la suite d’un important leak, rappelle Quartz. Si cela n’a pas enrayé la puissante machine à propagande chinoise, cela aura au moins attiré la curiosité de scientifiques, comme Margaret Roberts, l’un des auteurs de l’étude. Interrogée par Vox, elle affirme que « le gouvernement chinois fabrique et poste près de 448 millions de publications et commentaires par an. Le monde va devoir se faire à ces nouvelles pratiques, car elles ne risquent pas de disparaître. » Sources : Vox/Quartz/Harvard Gazette