Mike Pompeo, le directeur de la CIA — Crédits : Getty Pour le président vénézuélien Nicolás Maduro, Mike Pompeo a clairement fait connaître ses intentions. « Le directeur de la CIA a dit : “La CIA et le gouvernement américain travaillent en collaboration directe avec le gouvernement mexicain et le gouvernement colombien pour renverser le gouvernement constitutionnel en place au Venezuela, et intervenir sur le territoire de notre Venezuela bien-aimé” », a-t-il déclaré lors d’une intervention publique, retransmise par la chaîne de télévision vénézuélienne TeleSur. « Je demande aux gouvernements du Mexique et de la Colombie de bien clarifier les déclarations de la CIA, et je prendrai les décisions politiques et diplomatiques qui s’imposent. » Le journal britannique The Independent confirme que le directeur de la CIA a laissé entendre que l’agence de renseignement américaine œuvrait en ce sens, dans un article du 25 juillet. https://twitter.com/PresidencialVen/status/889663268356333572 The Independent rapporte les propos directs du directeur de la CIA, qui a « l’espoir qu’il puisse y avoir une transition au Venezuela ». « La CIA fait de son mieux pour comprendre la dynamique à l’œuvre là-bas. » Avant d’ajouter : « Je me suis rendu à Mexico et à Bogotá il y a une semaine, pour évoquer le problème et tenter de les aider à comprendre ce qu’ils pourraient faire afin d’obtenir de meilleurs résultats, pour leur partie du monde et la nôtre. » Si les services de renseignement de Nicolás Maduro lui ont rapporté des propos plus tranchés, Mike Pompeo ne fait pas mystère des intentions de l’agence au Venezuela. Élu en 2013, Nicolás Maduro fait actuellement face à la colère de son peuple, qui s’est mobilisé pour une grève nationale qui entame son deuxième jour ce jeudi 27 juillet. 70 % des Vénézuéliens sont opposés au projet d’Assemblée constituante du président. Les anti-chavistes voient dans le projet du gouvernement de réécrire la Constitution du pays une tentative de mettre le pouvoir sous clé pour éviter qu’ait lieu l’élection présidentielle prévue pour la fin 2018. Les États-Unis s’en mêlent déjà à un autre niveau puisque la Maison-Blanche a annoncé mercredi 26 juillet que des sanctions seraient prises à l’encontre de 13 hauts responsables gouvernementaux vénézuéliens, anciens et actuels, dont Elias Jose Jaua Milano, qui préside la commission présidentielle pour l’Assemblée nationale constituante. La pression s’accentue sur les épaules du pouvoir vénézuélien. Sources : TeleSur/The Independent/Le Monde