Crédits : NASA/SDO Le Soleil est plus imprévisible que jamais. En ce moment-même, de gigantesques éruptions se forment à sa surface qui pourraient détruire la technologie terrestre de laquelle nous sommes si dépendants. Des scientifiques anglais de l’université de Reading ont publié le 23 juin dernier les résultats préoccupants de leurs recherches sur les éruptions solaires. Il semblerait que ces déflagrations titanesques soient plus difficiles à prédire que les chercheurs ne le pensaient jusque là. L’ennui, c’est que les éjections de masse coronale (EMC) résultant de ces éruptions ne se déplaceraient pas comme des « bulles » dans l’espace, ainsi qu’on l’imaginait, mais plutôt comme des nuages de plasma au déplacement erratique qui rendrait leur prévision très complexe. « Nous avons découvert qu’elles agissaient plutôt comme un nuage de plasma en expansion, comme lors d’un éternuement, fait de parcelles de plasma individuelles qui n’en font qu’à leur tête », a confié Mathew Owens, le principal auteur de l’étude, à Phys.org. Ces éjections de flux magnétiques et de gaz dévastatrices se déploient dans le système solaire à plus de 2 000 km/s. Elles peuvent atteindre l’atmosphère terrestre en l’espace d’un à trois jours, et lorsque l’activité du Soleil est à son maximum, elles se produisent plusieurs fois par jour à sa surface. Ces EMC peuvent donner lieu à de violentes tempêtes géomagnétiques qui ont le pouvoir de mettre à plat les réseaux électriques, de communications, et d’exposer les astronautes à des radiations mortelles. Par conséquent, il serait bon d’arriver à s’en prémunir, et tout d’abord à prédire leur venue. Ce qui, au vu des recherches du professeur Owens et de son équipe, nous est impossible pour le moment. Mais il faut voir le bon côté des choses : avoir décelé le véritable comportement de ces éjections de plasma, plus chaotique que les scientifiques ne le pensaient jusqu’ici, va permettre d’élaborer un plan d’action reposant sur des informations exactes. « Cela signifie qu’essayer de prédire la forme et le mouvement des éjections de masse coronale transportées par les vents solaires va devenir très difficile », explique Mathew Owens. « Si nous voulons nous protéger des éruptions solaires, nous devons en savoir plus sur les vents solaires. » Au moins, les scientifiques sont désormais sur la bonne piste. Source : Phys.org