L’Australie impose des défis inédits aux constructeurs de voitures autonomes. Dans un entretien avec le Guardian paru le 1er juillet dernier, Kevin McCann, directeur de la branche australienne du constructeur automobile suédois, a confié que les kangourous détraquaient leur « système de détection des grands animaux ». Grâce à lui, l’IA aux commandes des voitures Volvo est capable de reconnaître un grand nombre d’animaux imposants et d’estimer leur distance par rapport à la voiture. Mais la façon dont le kangourou se déplace pose une colle au logiciel. Ainsi, lorsque le kangourou est au sol, le système est capable d’estimer correctement la distance à laquelle se trouve l’animal. Mais lorsqu’il bondit et se retrouve dans les airs, l’IA estime soudainement qu’il se trouve à une distance très lointaine. Le système de détection de Volvo a été conçu en Suède, c’est-à-dire entouré d’élans, de chevreuils et de vaches, mais les ingénieurs de Volvo n’avaient pas pensé une seconde aux kangourous. « Les voitures autonomes sont constamment en développement », explique Kevin McCann. « Il n’existe pas à l’heure actuelle de voiture sans chauffeur, et développer une technologie capable de reconnaître les kangourous fait partie de ce développement. » Un problème qui se posera vraisemblablement pour tous les aspirants constructeurs de voitures autonomes à destination de l’Australie. Les kangourous sont un problème pour les conducteurs, plus généralement. Le marsupial est impliqué dans près de 90 % des collisions entre véhicules et animaux en Australie, bien que la plupart des accidents ne soient pas graves. La plupart d’entre eux auraient lieu la nuit, en pleine campagne ou sur l’autoroute, alors que le conducteur de la voiture tentait d’éviter un kangourou. Gageons que lorsque les voitures autonomes seront capables d’éviter sans incident les kangourous en pleine nuit, nous ne serons plus très loin du but. Source : The Guardian