Le 30 mai 2017 est à marquer d’une pierre blanche pour l’armée américaine. La semaine dernière encore, le despote nord-coréen Kim Jong-un assurait que ses missiles balistiques nucléaires étaient capables de frapper le sol américain. Une menace qui n’a pas fait sourire les généraux américains, qui la prennent très au sérieux bien qu’ils ne le croient pas encore capable d’y parvenir. C’est la raison pour laquelle l’armée américaine testait hier un système de défense capable d’intercepter des missiles balistiques intercontinentaux en plein vol. D’après la Missile Defense Agency, il s’agissait du premier de ce système de défense anti-missiles contre « un ICBM [missile balistique intercontinental] complexe représentant une menace ». Et cette première tentative a été couronnée de succès. Le système de défense anti-missiles américain n’en est pourtant pas à son premier coup d’essai. Au total, d’après l’agence Reuters, le système GMD (pour Ground-Based Midcourse Defense) a intercepté avec succès 10 missiles sur 18 tests depuis 1999, dont celui du 30 mai. C’est en revanche la première fois que la cible était un ICBM. Parti de la base de l’US Air Force Vandenberg, située dans le sud de la Californie, le missile intercepteur a rencontré sa cible, tirée depuis les îles Marshall, au-dessus du Pacifique. Cette micro-course à l’armement entre les USA et la Corée du Nord pourrait tranquilliser les Américains face aux menaces répétées du leader nord-coréen. Pour l’heure, ils ont 56 % de chance d’être indemnes au cas où les actes se joindraient aux paroles. Source : Reuters