Crédit : SXS Grâce à de nouvelles techniques d’analyse d’images, des astronomes ont récemment découvert ce qui ressemble à une quantité conséquente de trous noirs binaires supermassifs, augmentant le nombre de paires connues de 50 %. Un trou noir binaire se compose de deux trous noirs en orbite l’un autour de l’autre : un système hautement instable créé par la fusion de deux galaxies. Cette découverte est cruciale pour mieux comprendre la manière dont les trous noirs binaires se forment et comment les galaxies finissent par entrer en collision. Ces découvertes ont été rendues publiques dans un rapport publié le 15 mai dernier. Ces nouveaux résultats donnent aux astronomes la possibilité d’analyser cinq nouveaux duos de trous noirs. Au centre de leurs nouvelles recherches, la chasse aux noyaux actifs galactiques à double activité (AGN). Ce terme technique est utilisé pour désigner ce qui se forme lorsque deux trous noirs supermassifs sont pris dans une spirale de mort après la collision de leurs galaxies respectives. Selon l’hypothèse actuelle la plus plausible, ces deux trous noirs se rapprocheraient de plus en plus avant de s’écraser l’un contre l’autre pour former un trou noir supermassif encore plus grand. Ces noyaux actifs se forment à partir d’une quantité massive de gaz et de poussière provoquée par cette spirale de la mort, ce qui amène le trou noir final « supermassifiant » à devenir plus lourd encore. Ils peuvent se former autour de n’importe quel trou noir, mais pour pouvoir réellement comprendre leur fonctionnement, les chercheurs ont besoin d’en trouver d’autres. « Notre modèle de l’univers nous dit que les AGN devraient se trouver là, mais nous avons malheureusement échoué à les trouver », a confié Sara Ellison, de l’université de Victoria au Canada, à New Scientist. Une fois que les astronomes sauront où ils se trouvent, ils pourront étudier avec davantage de précision comment ils évoluent et comment les trous noirs terrorisants qui en résultent se développent. Sources : arXiv/New Scientist