Les champs seront-ils bientôt bordés de cellules photovoltaïques? En plus de conduire à la production d’un ingrédient utilisé pour élaborer du gel hydroalcoolique pour les mains, la « feuille bionique 2.0 » des professeurs d’Harvard Daniel Nocera et Pamela Silver peut améliorer fortement le rendements des plantations agricoles. Pour ce faire, il lui suffit d’alimenter une bactérie avec l’hydrogène qu’elle produit… mais à quel prix ? En procédant à quelques ajustements sur leur feuille bionique, ces inventeurs ont su parfaitement tirer partie de la photosynthèse qu’elle opère. L’hydrogène récupéré après absorption de l’énergie lumineuse sert ensuite de carburant à une espèce particulière de bactérie produisant un ammoniac enrichi particulièrement performant une fois utilisé comme engrais. Le résultat se ressent sur la balance : les légumes fertilisés par la bactérie surchargée sont 150 % plus lourds que le reste du cageot testé. Crédit : Harvard University Cependant, ce modèle productiviste fait face à un obstacle majeur. Difficile de trouver l’électricité nécessaire pour alimenter les feuilles lorsque les champs sont isolés. Et si une solution est trouvée pour le raccordement, rien ne dit que l’énergie employée proviendra de sources durables respectueuses de l’environnement. La première ferme entièrement bionique et attendra. Source : Harvard Gazette