Si les capacités de la CIA en matière de piratage ne sont plus à trouver, WikiLeaks vient de révéler une nouvelle vague de documents qui en attestent. Rassemblés dans un dossier baptisé Vault7, ces documents internes de l’Agence de renseignement américain décrivent de manière précise les outils informatiques dont elle dispose pour infiltrer les smartphones, les ordinateurs et une multitude d’objets connectés de millions d’utilisateurs.
WikiLeaks a prévenu que cette publication ne portait que sur une petite partie des documents que détient le site. Ils s’étalent sur 7 818 pages et 943 annexes, datées de 2013 à 2016.
Dans sa publication, WikiLeaks affirme que la CIA, et d’autres organismes de renseignement rattachés, sont parvenus à contourner le chiffrage de quelques-unes des plus populaires applications de messagerie à travers le monde, dont WhatsApp et Telegram.
Les hackers du gouvernement américain auraient pénétré des smartphones utilisant le système Android et collecté des messages textes et audio avant que le chiffrage de ces applications ne soit effectif.
La source de cette fuite n’a bien évidemment pas été révélée. WikiLeaks avance que les documents auraient circulé parmi d’anciens hackers du gouvernement américain et des prestataires, de façon dissimulée.
Dans une déclaration, le site a expliqué que la source avait souhaité mettre en lumière des pratiques qui méritent d’être discutées de manière publique, car la CIA outrepasse grandement ses droits et met à mal des libertés fondamentales.
« Nous souhaitons initier un débat public au sujet de la sécurité, de la création, puis de l’usage, de la prolifération et du contrôle étatique des cyber-armes », précise le communiqué. WikiLeaks a qualifié ce leak de plus grande révélation de documents confidentiels concernant l’agence.
« Nous ne souhaitons pas nous exprimer sur l’authenticité ou le contenu de ces prétendus documents confidentiels », a déclaré pour sa part Dean Boyd, porte-parole de la CIA.
Sources : WikiLeaks