Crédits : Spacious La jungle immobilière que constitue déjà Hong Kong doit désormais faire avec un nouvel élément perturbateur : les assassinats et morts suspectes. D’après le South China Morning Post, un site d’information chinois, une startup baptisée Spacious a développé une application qui permet de géolocaliser les appartements de la ville ayant été le théâtre de morts violentes. Plus l’histoire est sordide, plus le prix du bien en question chute sur le marché de l’immobilier. On appelle cela le « rabais superstitieux ». Les développeurs se seraient notamment inspiré du jeu Pokemon Go pour designer leur app en réalité augmentée. Armés de leurs téléphones portables, les utilisateurs sont donc capables d’obtenir de multiples informations sur un lieu en l’observant à travers leurs écrans : dimensions, prix… et morts violentes. Cette nouvelle application serait devenue rapdement virale, et ses dérives sont multiples. Elle cause beaucoup de stress aux habitants de ces lieux « hantés » par des événements passés tragiques. Chaque mort est ainsi recensée dans les moindres détails sordides. Les lieux sont désignés sur une carte par un emoji fantôme. Un terme en mandarin existe désormais pour désigner ces lieux aux vécus sordides : hongza (qui peut se traduire par « maison de la violence »). Crédits : Spacious Pour les promoteurs immobiliers et les propriétaires, ce phénomène est désormais un sérieux problème. En 2014 déjà, avant que l’application ne soit créée, les appartements d’une luxueuse tour du quartier de Wai Shai à Hong Kong avaient perdu 30 % de leur valeur après que les corps de deux jeunes étudiantes ont été retrouvés dans leurs appartements. Dans la plupart des cas, les prix chutent de 15 à 20 %. Le problème réside également dans le fait que l’application signale les bâtiments dans leur ensemble, et non spécifiquement les appartements concernés. De nombreux propriétaires se sont rassemblés pour porter plainte contre l’application. Mais ses créateurs se sont justifiés en expliquant qu’ils avaient souhaité répondre aux besoins des expatriés et des millenials qui, selon eux, ne sont pas suffisamment vigilants en choisissant leur futur appartement. Source : South China Morning Post