Crédits : DR Les phéniciens étaient un peuple qui, jusqu’au IXe siècle av. J-C, occupait un territoire qui correspond à l’actuel Liban. Dès le XVIe av. J-C, les commerçants et marchants phéniciens avaient élaboré un système d’écriture qui se basait sur 22 consonnes. Ce système constitue l’ancêtre direct de l’alphabet latin, aujourd’hui majoritairement utilisé en occident. . Les Phéniciens occupaient un certain nombre de cités-états dans l’actuel Liban. Certaines d’entre elles, telle que Tyr, Byblos et Sidon étaient très convoitées par d’autres peuples dominant la région. Fins commerçant mais très mauvais stratèges, les Phéniciens ont été contraints de s’incliner devant leurs rivaux (Égyptiens, Assyriens, Babyloniens, Perses et Grecs) et ont fini par perdre la domination de la majorité de ces grandes cités-états. Crédits : DR Lorsque les Phéniciens ont élaboré leur alphabet, ils se sont inspirés de symboles qui étaient déjà utilisés par les marchants mésopotamiens et du pays de Canaan. Vers 3000 av. J-C, alors que les Sumériens et les Égyptiens possédaient leurs propres symboles pour commercer, les Phéniciens ont souhaité mettre sur pied un alphabet qui leur serait propre, afin de rédiger des contrats, des factures et des inventaires. Le but était de créer des symboles faciles à apprendre et à utiliser, contrairement aux alphabets sumériens et égyptiens. Les Sumériens ont alors compris que la plupart des mots étaient constitués d’une poignée de sons. Ils ont cherché à représenter chaque son par un symbole. Ils en ont ainsi créé 22, déclinables en de multiples combinaisons. À la base donc, leur alphabet n’était constitué que de consonnes et ne contenait pas de voyelles, contrairement au langage oral. Aujourd’hui, les alphabets hébreux et arabes, qui sont des dérivés directs de l’alphabet phénicien, n’en contiennent toujours pas. Les marchants phéniciens faisaient office d’intermédiaires pour leurs voisins. Ils transportaient du lin et du papyrus venu d’Égypte, du cuivre venu de Chypre, des broderies de Mésopotamie et des épices d’Arabie, autant de marchandises qu’ils répandaient ensuite sur d’autres rives de la Méditerranée. Au fil de leurs voyages, les phéniciens ont répandu leur alphabet autour de la Méditerranée. Les Grecs l’ont adopté et y ont rajouté des voyelles. Sources : Ancient Scripts