Un morceau de météorite venu de Mars — Crédits : EURO-CARES Dans les années 1960, la possibilité de trouver des formes de vies extraterrestres au cours de la conquête spatiale était peu évoquée. C’est aujourd’hui devenu une véritable préoccupation scientifique. En 1969, lorsque la mission Apollo 11 s’est terminée après avoir avoir foulé pour la première fois le sol lunaire, rien n’avait été pensé au plan sanitaire. Les astronautes ont passé 21 jours en quarantaine dans une capsule, ont signé quelques formulaires et ils étaient dehors. Le module a été nettoyé à la Betadine et le canot qui contenait les déchets de la décontamination a été coulé. Le genre de mini-capsules qui serviront à l’analyse des échantillons spatiaux — Crédits : EURO-CARES Heureusement, les temps ont changé. Aujourd’hui, la communauté scientifique dans son ensemble s’accorde à dire qu’un vaisseau revenant de n’importe quelle planète autre que la Terre est un vecteur potentiel de nouvelles formes de vie, méconnues aujourd’hui et peut-être incompatibles avec nos écosystèmes. Le programme EURO-CARES (European Curation of Astromaterials Returned From Exploration of Space) part de ce constat. Sur une durée de trois ans et à un niveau international, EURO-CARES se concentre sur six thèmes clé : la protection de la planète, la conservation de matériaux extra-terrestres, les besoins en terme d’infrastructures, les instruments et les méthodes de manipulation, de préparation et d’analyse des échantillons, la capacité des échantillons à être des intermédiaires de vie, les technologies de réception et de transport des échantillons. « Nous devons avoir un plan dans le cas où l’on trouverait des formes de vie. Le programme sera conçu pour éliminer tout risque qu’une forme de vie s’échappe et contamine nos éco-systèmes sur Terre. » explique Sara Russell, professeur au Musée d’histoire naturelle de Londres et coordinatrice du projet. EURO-CARES vise notamment à préparer le retour sur Terre d’échantillons prélevés sur Mars par la sonde exploratrice Curiosity, prévu pour 2020, mais également à anticiper de futures missions humaines sur Mars, à l’horizon 2030. Source : EURO-CARES