Pour les novices de la saga Star Trek, Genesis est une planète présente dans Star Trek 2 : la colère de Khan et Star Trek 3 : À la recherche de Spock. Instable mais viable pour les hommes, elle a été créée artificiellement par le « projet Genesis », un système de terraformation : la modification par la technique scientifique d’une planète pour la rendre habitable par l’homme. Le projet Genesis tel qu’il était décrit dans Star Trek dès 1982 serait sur le point de prendre vie, comme l’expliquait le physicien allemand Claudius Gros sur le site ArXiv, le 1er septembre dernier. Baptisé projet Genesis en hommage à la saga, il viserait à stimuler le processus de formation de la vie sur une planète éloignée, grâce à des sondes robotisées qui pourraient à les rendre susceptible d’accueillir des micro-organismes. Ce processus était déjà au cœur de l’intrigue de la saga Star Trek. Pour trouver les origines scientifiques de la terraformation, il faut remonter en 1961, lorsque le scientifique et astronome américain Carl Sagan a proposé d’expérimenter cette technique sur la planète Venus. Il voulait introduire des algues dans l’atmosphère de la planète, afin qu’elles accélèrent le refroidissement de celle-ci et la formation de composés organiques. Il a ensuite proposé d’expérimenter cette pratique sur Mars, sans succès, bien que la NASA se soit sérieusement penchée sur le procédé qu’il avait imaginé. Le projet Genesis avancé aujourd’hui par Claudius Gros reprend donc les principes de Sagan. Le physicien allemand propose d’utiliser des sondes robotisées pour introduire des organismes unicellulaires sur des planètes inhabitées. Il s’agira ensuite d’observer leur capacité d’adaptation à l’atmosphère en question, à produire de l’oxygène en quantité suffisante et à créer, petit à petit, une forme de vie multicellulaire. La force principale du projet Genesis serait de permettre une évolution à un rythme naturel. Dans ce cas de la planète Terre, dix millions d’années ont été nécessaires au passage de la vie unicellulaire à la vie multicellulaire. La technique nécessaire au transfert et à l’implantation de ces organismes unicellulaires sur des planètes éloignées et les fonds nécessaires devraient être disponibles dans un futur proche (une cinquantaine d’années). Le projet Genesis et la terraformation devraient participer à développer de nouvelles planètes habitables en quelques millions d’années. Aussi complexes et pointus ces principes soient-ils, ils découlent quasi-directement de ce qui était déjà décrit dans Star Trek dans les années 1980. Source : ArXiv