Barcelone a déclaré la guerre à Airbnb. Ada Colau, la maire de la ville, a mis en place des mesures restrictives contre les deux plateformes collaboratives, Airbnb et Home Away. Elles ont reçu une amende de 60 000 euros chacune, et risquent plus si elles ne font pas d’efforts pour réguler leurs utilisateurs : une nouvelle sanction qui s’élèverait à 600 000 euros. Pas de quoi faire peur au site Airbnb, qui a annoncé qu’il allait faire appel de cette amende. La ville veut lutter contre les utilisateurs illégaux du site, qui proposent des logements sans avoir les licences nécessaires. Les habitants se plaignent des touristes bruyants et de l’augmentation des prix, et les hôteliers accusent le site de concurrence déloyale. En effet, le nombre d’utilisateurs à Barcelone a triplé en trois ans, pour atteindre les 900 000 en 2015. Airbnb / Crédit : Opportunity Lives Mercredi, la ville a ordonné de supprimer du site 256 appartements sous-loués illégalement, et 400 autres logements font maintenant l’objet d’une enquête. En juin dernier, la mairie avait déjà gelé l’octroi de licences pour les logements et hôtels. Un numéro de téléphone gratuit et un site internet ont été mis en place, pour que les gens puissent dénoncer ceux qui ne respectent pas la loi. Il y a déjà eu 375 plaintes le mois dernier sur ce site. La mairie a également créé une équipe de 20 inspecteurs, chargés de repérer les logements illégaux. En cette année de record touristique (en juin, le nombre d’arrivées à l’aéroport d’El Prat était 13% plus important que l’année précédente), Barcelone n’est pas la première à se plaindre d’Airbnb. À Paris, plusieurs descentes ont été effectuées cette année dans des appartements sous-loués illégalement, et Berlin a mis en place des restrictions contre les propriétaires qui louent leur appartement complet. Barcelone / Crédit : Sh Barcelona Source : Venture Beat