L’Internet des objets est en marche : les produits du quotidien les plus élémentaires trouvent une seconde jeunesse en intégrant une connexion Internet, comme les montres, les brosses à dent, les téléviseurs et même les réfrigérateurs. Mais bien souvent, ces objets connectés n’intègrent aucun dispositif de sécurité et deviennent donc propices au piratage. Les objets connectés / Crédit : Institut-sage L’enjeu actuel pour le Pentagone est de developper une technologie capable de protéger ces objets connectés. L’institut technologique de Géorgie a reçu une bourse de 9,4 millions de dollars de la part de la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) pour développer une nouvelle manière de protéger l’internet des objets (idO). Que votre grille-pain ou votre machine à laver soient piratés ne vous fait probablement ni chaud ni froid, mais figurez-vous qu’ils peuvent être utilisés pour accéder à des périphériques stockant des informations plus sensibles telles que les serrures ou les caméras de sécurité. Pour vous rendre compte à quel point il est facile d’accéder aux dispositifs de quelqu’un d’autre, vous pouvez utiliser Shodan, le moteur de recherche qui récupère les informations des appareils non protégés comme des webcams. Les représentants du Georgia Institute of Technology (GIT) affirment qu’avec cette bourse, les chercheurs pourrait développer une nouvelle manière de lutter contre les logiciels malveillants en protégeant à distance les objets connectés sans les manipuler. Cette technique se base sur la réception et l’analyse des signaux électromagnétiques produits par les objets quand ils exécutent des programmes. Ces « bruits » produits par les semiconducteurs, l’alimentation et d’autres composants, peuvent être mesurés à 50 cm d’un objet connecté en marche. L’objectif pour l’équipe de l’université de Géorgie est d’étendre cette distance à trois mètres. La DARPA finance une nouvelle technique de sécurisation de l’IdO / Crédit : Georgia Tech Le projet se nomme CAMELIA pour « Computational Activity Monitoring by Externally Leveraging Involuntary Analog Signals » et se développera pendant quatre ans, mais on ne sait pas au bout de combien de temps cette technologie pourra être disponible pour un usage civil. Dirigé par la DARPA, le projet rassemble des chercheurs en science de l’informatique de Georgie et des membres du conglomérat Northrop-Grumman. Crédit : maxirobots Selon les experts de l’industrie IdO, il pourrait y avoir entre 20 et 200 milliards d’appareils connectés en service en 2020. Malgré la prévision de ce boom, les progrès en matière de cybersécurité n’avancent pas beaucoup. Une étude Hewlett-Packard datant de 2014 a montré que 70% des appareils IdO étaient vulnérables au piratage et un rapport récent de Business Insider a déclaré que « les fabricants et les fournisseurs des dispositifs idO ne parviennent pas à mettre en œuvre des mesures de sécurité communes dans leurs produits. » Peut-être serait-il mieux de limiter l’usage des objets connectés pour l’instant. Pour ne pas se faire hacker son toaster ou son presse-agrumes. Source : Objetconnecté .