En Argentine, on a plusieurs fiertés : le foot, Messi, le pape François, mais aussi et surtout l’asado. On pourrait vulgairement assimiler cette technique traditionnelle de cuisson au barbecue, mais c’est beaucoup plus complexe que ça ! Crédit : Flickr Le mot asado signifie en effet « barbecue » mais également « côte de porc ». Ceux qu’on appelle les asadors sont des maîtres en la matière et manient la parrilla (la grille) à la perfection. Ce simple dispositif de cuisson dépasse tous les autres, même les appareils les plus évolués. Il capture l’essence même de la cuisson de la viande grâce au feu et à l’ajout d’une pincée de sel. Une grille et quelques briques suffisent pour préparer un asado et c’est là toute la beauté du plat : il peut se préparer partout, sur n’importe quelle grille de fortune. L’art réside surtout dans l’allumage du feu car les asadors refusent d’utiliser un simple liquide combustible. Crédit : Flickr La tradition veut qu’on mange l’intégralité de l’animal lorsqu’on déguste un asado. Les boyaux sont donc servis en entrée. Les chinchulines (les tripes de porc) sont marinés dans du jus de citron ou du vinaigre, puis plongées dans du lait ou de l’eau bouillante. L’extérieur est grillé pour donner un met croquant au premier coup de dent, mais qui se révèle ensuite très tendre. Crédit : Flickr La morcilla est un boudin assaisonné avec du sel, du poivre, de l’ail, des oignons, de la cannelle et du paprika. Elle est juste réchauffée sur la grille quelques instants avant d’être dégustée. Crédit : Wikimédia La provoleta séduira les amoureux du fromage : il s’agit d’un feuilleté de provolone doré, croustillant à l’extérieur et dégoulinant à l’intérieur. Crédit : Flickr On connaît tous le chorizo, mais qu’en est-il de celui préparé à la parrilla ? Tout asado se doit d’en contenir. Ces saucisses argentines sont faites à partir de porc ou de bœuf, ou les deux, de préférence bien gras. Préparé avec du paprika, de l’origan, du poivre ou de l’ail, le chorizo est cuit sur la grille, jusqu’à être légèrement carbonisé à l’extérieur et juteux à l’intérieur. Crédit : Flickr La salchicha parrillera ressemble beaucoup au chorizo, mais elle est plus fine, plus longue et se sert enroulée sur elle-même. Crédit : LuckyPeach Pour le plat principal, il y a une profusion de choix. La règle veut que l’on compte 1 kg de viande par personne (l’Argentin moyen consomme jusqu’à 86 kg de viande par an). Pour les vrais carnivores, il y a l’entraña. Ce bifteck savoureux provient des muscles du diaphragme de la vache. Le morceau est recouvert d’une membrane caoutchouteuse qui est laissée intacte par les asadors. Crédit : Flickr L’asado n’est pas qu’une technique, c’est aussi le nom argentin pour parler de « côte de porc ». Elles sont souvent longues et coupées finement. Elles sont cuites à feu doux jusqu’à ce qu’elles deviennent croustillantes et légèrement caoutchouteuses. Enfin, le lomo signifie « filet mignon ». Bien qu’un peu cher, il reste un des steaks les plus appréciés. Tellement tendre qu’on pourrait le découper à la cuillère. Crédit : wikipédia ¡Buen provecho! Source : Lucky Peach Le pays de l’asado n’est pas au mieux en ce moment.