Un employé du Musée Field de Chicago admire ce temple égyptien pendant sa pause Les employés du Musée Field d’Histoire Naturelle de Chicago disposent d’une salle de repos à l’image de leur travail. En effet, une chapelle funéraire égyptienne de 4 300 ans est scellée derrière un mur. Seuls quelques membres du personnel ont accès au temple. Des traces de peintures colorées sont toujours visibles sur ces murs qui ont traversé le temps.. et l’Atlantique ! Cette chambre funéraire serait celle de Netjer-Ouser, probable fils du pharaon Ounas. En 1893, lors de son inauguration, le musée a pour vocation l’accumulation et la présentation d’objets historiques à valeur archéologique et artistique. Son principal donateur, Marshall Field, suggère au directeur Edward Ayer de se fournir en pièces égyptiennes. À l’époque, tombeaux, momies et autres objets égyptiens s’achètent facilement et sans contrôle. Cette petite chapelle est une pièce d’autant plus intéressante qu’elle est facilement transportable : son espace intérieur est grand comme un ascenseur, malgré les murs imposants qui l’entourent. Un convoi traverse l’Atlantique en bateau pour amener la pièce à Chicago. Le temps passe, le musée change de bâtiment, et la chapelle traverse les collections et les époques. Mais lorsque le musée refait sa section égyptienne dans les années 1980, elle est oubliée. Préservée par le musée dans son sous-sol actuel, ses fresques colorées disparaissent des yeux du grand public. Et pas si simple désormais de la faire bouger : les briques de calcaire qui la composent ont été cimentées aux murs du musée, rendant le monument fragile à tout déplacement. Seuls quelques étudiants, scientifiques et employés du musée visitent encore régulièrement ce morceau d’histoire, conservée dans une salle de repos parfaitement austère. Source : Muséum d’histoire naturelle de Chicago Les Égyptiens l’appelaient la « terre des dieux ». ↓