Crédits : DR À Londres, mieux vaut ne pas être trop provocant dans ses publications sur Internet. Depuis 2010, le nombre d’arrestations liées aux discours offensants en ligne ne cesse d’augmenter. La capitale anglais ne laisse plus passer le moindre abus sur les réseaux sociaux. Un rapport des forces de police londoniennes, publié en mai 2016, révèle que le nombre d’arrestations liées aux propos haineux postés sur les différentes plateformes a augmenté de 37 % depuis 2010. Parmi ces arrestations, 60 % concernent des menaces. C’est la loi de 2003 sur les communications (Communications Act 2003) qui a permis de mettre en place ces sanctions au Royaume-Uni. Pour avoir enfreint l’article 127 de la loi, les 3 669 personnes arrêtées entre 2010 et 2015 encouraient une peine de prison de 6 mois ainsi qu’une amende de 4 930 €. En effet, l’article prévoit que tout message qui « utilise des moyens de communication électronique dans le but d’occasionner des désagréments ou des nuisances inutiles » sera jugé illégal. Cette définition, pour le moins large, pourrait facilement s’appliquer à bon nombre de sites Internet en Angleterre, mais elle vise surtout les propos obscènes et messages injurieux postés sur les réseaux sociaux qui sont, d’après la loi, une « source d’anxiété ». Dans l’affaire Paul Chambers (ou « Twitter Joke Trial ») en 2012, cette même loi avait permis la condamnation d’un homme qui avait posté un message jugé « menaçant ». Une condamnation pourtant fréquemment dénoncée comme une erreur judiciaire et qui a finalement été abandonnée au bout du troisième appel. Plusieurs départements de police britannique tentent de traiter le problème à la source. Grâce à des campagnes utilisant elles aussi les réseaux sociaux, ils suggèrent aux utilisateurs de réfléchir avant de publier des messages injurieux. https://twitter.com/GreaterGlasgPol/status/715867273261662208 Source : Metropolitan Police Service (Londres) Enquête dans les hautes sphères du pouvoir. ↓