Une représentation artistique de l’Atlantide. Crédit : Bigstoskphoto Pour trouver la cité perdue, rien ne vaut une information sourcée. Avoir quelques notions en philosophie grecque et en mathématiques peut aussi aider. Qui tente encore de trouver l’Atlantide depuis le commandant Cousteau ? Se lancer à la recherche de cette île mythique expose inévitablement à une vague de scepticisme. Il s’agirait d’une fable, voilà tout… Submergé par le doute, le téméraire reflue sans tarder à son port d’attache, résigné. La quête n’est pourtant pas dénuée de sens. Si l’un des plus grands penseurs de l’humanité, Platon, a écrit à propos de l’Atlantide, en répétant que l’histoire était avérée, n’est-ce pas la preuve qu’elle a existé ? De fait, tout ce qu’on sait aujourd’hui de ce continent perdu découle de la plume du philosophe athénien. Pour ne pas perdre de temps, il faut donc laisser de côté les éléments apocryphes ou signalés par d’autres. Platon ne l’ayant pas écrit, on peut raisonnablement penser que les Atlantes n’étaient pas dotés d’armes nucléaires, ni n’entretenaient de relations avec des extraterrestres… En revanche, la lecture de deux dialogues rédigés par le Grec peut donner des pistes. Dans « Timée », il est question de « l’île d’Atlantide », jadis « frappée par des tremblements de Terre et des inondations », qui a « disparue dans les profondeurs de la mer ». Convoquant l’histoire, Platon rappelle dans « Critias » la géologie de l’île. Ainsi, sa capitale était entourée d’anneaux concentriques d’eau et de terre. Laquelle terre se composait de pierres rouges et noires de cuivre et de cultures variées. Riche en détails, la description que fait le fondateur de l’Académie pose pourtant un problème. Engloutie neuf mille ans avant son ère, l’Atlantide se serait trouvée émergée à la fin de l’ère glaciaire et au début de l’Holocène. Soit à un moment où le niveau de la mer était particulièrement élevé. Aussi bon philosophe fût-il, Platon n’était pas historien. Les éléments qui lui sont parvenus ont donc peut-être été tronqués. Enfin, il se pose un dernier problème de taille : Platon était un pythagoricien convaincu. Tellement qu’on pouvait lire à l’entrée de l’Académie : « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre ». Pourquoi est-ce un problème ? Eh bien parce que la majeure partie des détails les plus concrets donnés par Platon sur l’île disparue sont des chiffres. Les mesures de ses cercles concentriques d’eau et de terre, la taille de ses temples, et – ce qui est sûrement le nombre le plus souvent cité par ceux qui tentent de résoudre le mystère – le fait que 9 000 ans avaient passé depuis sa destruction. Cette date, qui nous amène à environ -9600 av. J.-C., coïncide avec l’ère glaciaire de l’Holocène et la montée du niveau des eaux. Les pythagoriciens, cependant, ne voyaient pas les chiffres comme nous les voyons aujourd’hui, mais comme des entités douées d’une vie propre avec leur personnalité. Si Platon utilisait les chiffres à la manière pythagoricienne, cela pourrait donner une explication à l’armée d’un million d’hommes qu’il décrit et au canal massif qui aurait requis des excavations beaucoup plus importantes que celles du canal de Panama… Si tel n’est pas le cas, nous sommes définitivement face à une énigme. Source : Wikipedia De mystérieux monolithes érigés au sommet de Göbekli Tepe il y a près de 11 000 ans. ↓