Crédits : Université du Texas du Nord Un professeur de chimie a créé la première voiture capable de détecter la présence de substances illicites dans l’air et de localiser leur provenance. Après les chiens renifleurs, c’est donc bientôt au tour des machines de mettre leur nez au service des brigades de stupéfiants. Guido Verbeck, professeur de chimie à l’université du Texas du Nord, a créé le premier prototype de voiture renifleuse. Son cobaye : une berline Ford fusion hybride gris métallisé. Équipée d’un spectromètre de masse, elle a fait ses preuves en détectant un faux laboratoire de méthamphétamine installé dans un mobile home dont s’échappaient quelques émanations. La voiture du professeur Verbeck a ainsi pu localiser en quelques minutes la source des exhalaisons à plus de 400 mètres de distance. Guido Verbeck estime à 4 % la marge d’erreur de sa protégée. Initialement, le projet entendait mesurer la pollution sur les autoroutes et détecter les entreprises qui contaminaient illégalement les sols en y déversant des produits chimiques. Mais le professeur Verbeck et son équipe se sont rapidement rendus compte que leur invention permettait de traquer n’importe quel profil chimique présent dans l’air. Une longue liste dans laquelle figure donc également les différentes drogues de synthèse comme les méthamphétamines, pour lesquelles on compte aujourd’hui le plus grand nombre de laboratoires de production clandestins. Une fois la substance illicite repérée, la voiture mesure sa concentration dans l’air à différents endroits. Après avoir pris en compte la vitesse du vent et la température extérieure, elle peut ainsi trianguler pour trouver sa provenance géographique exacte. Avec une telle technologie, il ne faudrait que quelques minutes à la police pour localiser un fumeur de cannabis au coin d’une rue. Les forces de l’ordre se sont d’ailleurs montrées très intéressées par le projet, et le professeur Verbeck s’est rendu à Washington pour faire une petite démonstration aux agents fédéraux de la capitale. Si la voiture venait à être commercialisée, il faudrait toutefois débourser entre 80 000 et 100 000 dollars (entre 70 000 et 88 000 euros) pour l’achat d’un véhicule. Nous ne sommes donc pas prêts de les voir se bousculer dans les villes. Source : VICE News Alfred Anaya n’a pas eu de chance. ↓