Illustration : R. A. Di Ieso Après la tour Burj Khalifa et l’archipel artificiel Palm Jumeirah, la folie des grandeurs dubaïote n’est plus à prouver. Et pourtant, avec son futur projet de montagne artificielle, la capitale des Émirats Arabes Unis vient de passer à un tout autre niveau. Créée par l’homme, cette montagne aurait pour fonction d’augmenter la quantité de précipitations annuelle, dans une ville où il pleut en moyenne 17,9 jours par an, contre 111,1 à Paris. En effet, la présence d’une montagne influe massivement sur la température, le vent et les précipitations d’une région : en obligeant l’air à remonter, elle crée des nuages et donc de la pluie. Des scientifiques du Centre national américain de recherches atmosphériques (UCAR) travaillent actuellement à définir la taille et la pente idéales pour cette future montagne artificielle. En collaboration avec le Centre national de météorologie et de sismologie, l’UCAR a touché 400 000 dollars en février 2015 pour proposer un modèle détaillé d’étude de l’impact d’une montagne artificielle sur le climat. Leur rapport est attendu cet été et devrait marquer la première étape de ce projet fou. Si son coup total n’est pas trop exorbitant, la deuxième phase consistera à identifier une entreprise d’ingénierie qui établira la faisabilité de cette méga-construction. Le lieu d’implantation n’a toutefois pas encore été arrêté, plusieurs emplacements sont à l’étude. L’eau est un enjeu économique et sociétal incontournable pour Dubaï et l’ensemble des Émirats Arabes Unis. Depuis plusieurs décennies, les températures de la région ne cessent d’augmenter, asséchant les rivières et mettant en péril les cultures. Cette montagne artificielle pourrait constituer une partie de la solution à long terme, bien qu’on ignore encore tout des effets qu’une telle construction pourrait avoir sur le climat de la région. Source : Arabianbusiness.com