Des éradicateurs de coca Crédits : Luca Zanetti Mercredi dernier, le gouvernement colombien a annoncé le lancement d’un programme expérimental qui dénote un changement dans sa stratégie pour combattre contre le trafic de cocaïne. Et il a choisi la municipalité de Tumaco pour mettre en œuvre son programme, développé durant les récents pourparlers de paix avec les FARC. Le président Juan Manuel Santos a déclaré que le département de Nariño, où se situe Tumaco, est idéal pour éprouver l’efficacité du programme anti-coca avant de l’exporter ailleurs dans le pays. Basée sur un accord conclu entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), cette nouvelle stratégie propose d’aider les paysans à faire la transition entre la culture de la coca et des cultures légales comme le café, le cacao et le caoutchouc. Auparavant, les autorités colombiennes se contentaient de détruire les plantations de coca entretenues par les paysans du pays. Le président colombien a affirmé que la mise en place du plan se ferait en coordination avec les habitants de la région. Pour sa part, le ministre de la Défense Luis Carlos Villegas a promis aux fermiers « une assistance technique sur le long-terme » ainsi que « les développements techniques les plus avancés » pour aider à leur transition vers l’économie légale. Villegas a également annoncé que 5 000 membres des forces armées assisteraient les équipes d’éradication de la coca officielles du gouvernement. L’une de leurs priorités est d’éliminer la coca dans sept parcs nationaux en Colombie. Le département de Nariño, où est situé Tumaco, concentre 25 % des plantations de coca du pays et a connu un bond de 31 % de sa production en 2014, d’après un rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Source : es.presidencia.gov.co/UNODC La Colombie veut retourner à des activités normales. ↓