Crédits : AP Les autorités nigériennes ont arrêté le 14 mars quatre ressortissants mexicains à Lagos, la plus grande ville du pays. Les quatre hommes étaient vraisemblablement là pour aider à la création d’un super-lab destiné à produire d’énormes quantités de méthamphétamine synthétique. Leur présence indique qu’un nouveau degré de sophistication a été atteint dans le trafic de drogue en Afrique de l’Ouest. D’après Associated Press, le labo était capable de produire 4 000 kilos de meth par semaine. Pour le porte-parole de l’Agence de lutte contre la drogue nigériane Mitchell Ofoyeju, il s’agit là du premier démantèlement d’une structure à l’échelle de production industrielle en Afrique de l’Ouest. Les premiers labos de meth au Nigeria ont été découverts en 2011, et depuis les seuls installations démantelées étaient de taille modeste. « Les Nigérians ont invité les Mexicains pour les aider à accroître leur expertise dans le cadre d’une production à l’échelle industrielle et très sophistiquée », explique Ofoyeju. Les drogues produites dans le lab étaient apparemment destinées au marché asiatique, principalement à Singapour et en Malaisie, où la drogue se vend à environ 270 000 euros le kilo, contre un peu plus de 5 000 au Nigeria. L’Afrique de l’Ouest était jusqu’ici une plaque tournante importante du marché de la drogue mondial. Mais ce que la présence de ces quatre « consultants » mexicains semble indiquer, c’est que les réseaux criminels africains ne souhaitent plus seulement assurer le transport de contrebande de la drogue. La production aussi pourrait désormais se faire à domicile. Source : AP Quand les Narcos s’exportent en Guinée-Bissau. ↓