Crédits : CannaTech/Facebook Du 7 au 9 mars dernier se déroulait CannaTech à Tel Aviv, un sommet international dédié à l’innovation dans l’industrie du cannabis. Alors que la légalisation s’installe progressivement, notamment aux États-Unis, les entrepreneurs du cannabis veulent profiter d’un marché qui pèserait des dizaines de milliards d’euros selon certaines estimations. Le but de cette conférence était de placer Israël à la proue de l’innovation dans le secteur, comme cela a pu être le cas dans les domaines de la tech, de la médecine et de l’agriculture. Certaines startups israéliennes ont déjà fait parler d’elles, comme Syqe Medical, qui a créé un inhalateur qui contrôle les doses de cannabis – Philip Morris a investi 20 millions de dollars dans le projet. Quant aux spécialistes du cannabis médical Tikkun Olam, ils ont développé une plante que les patients peuvent consommer sans subir les effets de la défonce. Enfin, Kalytera cherche à développer des médicaments pour traiter l’ostéoporose en synthétisant certains composés chimiques provenant du cannabis. « Nous voulons faire de l’innovation en matière de cannabis une référence au même titre que les autres secteurs technologiques pour lesquels Israël est réputé », explique l’organisateur de la conférence Clifton Flack, le co-fondateur de iCan. C’est l’Israélien Rafael Mechoulam qui a le premier isolé les effets psychoactifs du cannabis à l’Institut Weizmann en 1964. Et l’usage du cannabis médical en Israël a été légalisé en 1993, avant de connaître un véritable essor en 2007. Cependant, l’usage récréatif de la plante y est encore interdit. Le secteur de la technologie cannabique est encore petit dans le pays. Tandis qu’Israël est renommé pour ses startups tech, qui rassemblent des centaines d’entreprises décrochant des milliards d’euros d’investissement chaque année, la poignée de startups spécialisées dans le cannabis a attiré un investissement qui se compte jusqu’ici en dizaines de millions, d’après Flack. La majeure partie de l’argent provient d’investisseurs providentiels plutôt que de fonds d’investissement, du fait que le cannabis n’est pas encore légal à grande échelle. Source : Quartz Le marché est en plein boom aux États-Unis. ↓