Une étude anglaise invalide les théories du complot par la statistique
Neil Armstrong fait ses premiers pas sur la Lune
D’après une étude anglaise parue récemment dans le journal PLOS ONE, on peut évaluer les probabilités pour qu’une théorie du complot soit vraie en calculant le nombre de conspirateurs impliqués et la période de temps durant laquelle ils doivent garder le secret. Plus le nombre de gens impliqués est important, plus la mèche sera vendue rapidement. Ainsi, il apparaît que si les premiers pas sur la Lune avaient été un mensonge, les 411 000 personnes impliquées dans l’opération n’auraient pas toutes pu tenir leur langue depuis le 21 juillet 1969. « Une conspiration impliquant seulement quelques milliers de personnes sera immanquablement révélée en l’espace de plusieurs décennies », assure David Robert Grimes, physicien à l’université d’Oxford et auteur de l’étude. « Un complot qui en implique des centaines de milliers sera mis au jour en moins de cinq ans. » Ce sont là des considérations générales, c’est pourquoi Grimes a voulu mettre sa théorie en équation. Ça donne ça : Sans rentrer dans des détails trop complexes, elle signifie que la probabilité de fuites importantes (L, pour « leak ») augmente avec le nombre de gens impliqués (N) et la période de temps durant laquelle ils doivent tenter de garder le secret (t). Le physicien examine pour les besoins de son étude trois conspirations avérées, parmi lesquelles le scandale des écoutes de la NSA révélé par Edward Snowden en 2013. 30 000 personnes savaient que la NSA espionnaient les citoyens américains depuis six ans. En se basant sur ces données, Grimes a établi son équation et l’a appliquée à des théories du complot célèbres, pour estimer le temps au bout duquel elles auraient dû être avérées. Pour ce qui est de l’alunissage, l’étude émet l’hypothèse qu’étant donné que 411 000 personnes étaient impliquées, le secret aurait dû être éventé en 3,68 ans. Qui plus est, s’agissant de conspirations scientifiques comme celle-ci, un mensonge impliquerait le concours de toute la profession, car « l’examen des données par d’autres scientifiques finiraient immanquablement par mettre à mal la conspiration ». Ce qui paraît logique.