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Retour en Angleterre
Gerry Stevens retourne en Angleterre l’année de la mort d’Elvis Presley. À Londres, il publie une annonce dans le New Musical Express, ou NME, bible du rock britannique créée en 1952. Aujourd’hui, la diffusion de cette revue n’atteint plus que péniblement les 20 000 exemplaires, mais son site internet lui permet de demeurer la plus importante publication musicale outre-Manche. À l’époque où notre colonel poste son annonce, le NME venait de s’engager à toute vapeur sur la voie du journalisme gonzo et de la musique punk.
Pas l’ombre d’un doute pour le critique musical Ian MacDonald, auteur du célèbre Revolution in the Head, sur l’engagement social de l’œuvre des Beatles : « À partir de 1974, tous les autres journaux savaient que le NME était le meilleur journal musical du Royaume-Uni. » Une réponse : Soft Machine, pionnier du rock psychédélique, cherche un road manager. À l’heure où Gerry a commencé à travailler avec eux, ils étaient déjà en activité depuis une dizaine d’années mais n’avaient jamais vraiment connu de succès commercial.
« Bien qu’ils soient restés underground toute leur carrière, ils ont eu un impact colossal sur le rock psyché. Mais c’est une époque qui touchait déjà à sa fin avec l’arrivée du punk… » Gerry reste silencieux plusieurs longues secondes, tâchant de collecter ses souvenirs avec le plus de précision possible. Pudding, son chaton, bondit sur son épaule. Une légère brise adoucit la chaleur de juillet. Un chien aboie dans la cour voisine. Au moment de reprendre son récit laissé en Angleterre, en France ou en Bulgarie, ses « Où en étais-je ? » sonnent parfois comme des « Où suis-je ? »
Dans les années 1970 pas moins qu’aujourd’hui, le monde de la musique était un des milieux dans lesquels il était le plus difficile d’entrer, et les relations étaient déjà indispensables. C’est donc avec Soft Machine que Gerry Stevens fait ses premiers pas dans ce monde.
En tant que road manager, il touche à tous les aspects de la tournée : louer le matériel, réserver les billets d’avion et les chambres d’hôtel, subvenir aux besoins des artistes. Avec le temps il passe tour manager, un échelon au dessus, et devient responsable de l’intégralité de la logistiques des tournées de Soft Machine.
Au fil des concerts qu’il organise, Gerry commence à collaborer avec les groupes de rock progressif emblématiques de l’époque : Camel, Caravan, Wishbone Ash, ou encore Peter Frampton, auteur de l’album live le plus vendu de tous les temps en Grande-Bretagne. « Il y a quelque chose de fabuleux avec le rock, c’est la manière dont il touche les nouvelles générations, jusqu’ici en Transnistrie », lance Gerry.
« Je parlais avec une jeune femme de 18 ans récemment. Au bout d’un moment, elle me demande pour qui j’ai bossé. Je mentionne Wishbone Ash, et là elle s’exclame : “Oh yeah !” Je pensais que plus personne ne se souvenait d’eux. » C’est d’ailleurs avec Wishbone Ash que la carrière de Gerry prend un tournant radical, quand en 1978 il rencontre leur manager, l’américain Miles Axe Copeland III. Lui aussi a connu, dans la souffrance, la fin de l’ère du rock progressif, lorsqu’une tournée européenne de Lou Reed, Soft Machine et Mahavishnu Orchestra organisée par ses soins vire au désastre logistique, poussant sa toute jeune maison de disque à mettre la clé sous la porte. Le vent a tourné, l’heure est au punk et à la new wave. En 1979, Gerry Stevens et Miles Copeland s’associent pour fonder Faulty Products et Illegal Records, la branche britannique du label indépendant IRS Records.
C’est ainsi que Gerry Stevens commença à travailler avec les petits emmerdeurs de The Police.
À Notting Hill, les deux partenaires partagent un bureau avec Malcolm McLaren, le manager des Sex Pistols. Toute la journée, des punks défilent dans leurs locaux : des groupes qu’ils managent, et d’autres qui ne font que passer. Au nombre des premiers, Bad Company, Squeeze, ou encore Sham 69 et leur armada de fans ultra-violents, qui prenaient un malin plaisir à souiller des fluides corporels les plus variés les locaux de Notting Hill. « C’était beau, anti-establishment, mais si tu leur demandais pourquoi, ils étaient incapables de te donner une raison. Parce qu’au fond, ça veut dire quoi être anti-establishment ? »
Gerry et ses associés entretiennent une douce haine contre les grandes maisons de disques, mais dans le business de la musique live, l’unité de compte demeure toujours la livre sterling. Avec du recul, quel regard porte Stevens sur le punk, phénomène musical aussi bruyant qu’éphémère ? « J’ai vu le punk comme quelque chose de nouveau bien sûr, mais je doute de leur véritable impact sur le rock. Ils ont influencé The Clash et The Ramones, mais leur influence sur la musique rock n’est pas aussi considérable qu’on tend à l’affirmer. Je pense que leur véritable apport concerne l’esthétique du rock. Même si avant eux The Who avaient la réputation de tout démolir sur leur passage, c’est véritablement avec ces fous furieux que nous sommes passés d’une scénographie à la Beatles – debout, on joue gentiment – à une imagerie plus trash, plus violente dans la subversion qu’elle propose. »
The Police et l’Occident
Janvier 1978. Dans les locaux d’Illegal Records, les enceintes d’un tourne-disque crachent à fond Borstal Breakout, le premier hit de la Sham Army, sorti au début du mois. Au milieu de la pièce, mince en T-shirt rayé, Jimmy Pursey, leader du groupe, hurle le refrain en s’agitant dans tous les sens. Le morceau est en train de conquérir les ondes et un premier album est prévu pour février. Une tournée couronnera ce succès. Derrière son bureau, enfoncé dans son fauteuil, Gerry Stevens dresse la liste des villes où se produira le groupe. Miles Copeland fait irruption dans la pièce, visiblement hors de lui. Il coupe la musique. Jimmy Pursey s’arrête, hébété :
« — Y a un problème, mec ?
— Mon frère Stewart est un vrai emmerdeur.
— Oui, c’est pas nouveau, répond calmement Gerry.
— Écoute, reprend Miles. Il a un petit groupe de rock avec ses potes. Ça le calmerait si tu pouvais les caler en première partie de Sham 69. T’en dis quoi ?
— Pas de problème, reprend Gerry. Jimmy, ça te va ?
— On va voir ce que ça donne. »
C’est ainsi que Gerry Stevens commença à travailler avec les petits emmerdeurs de The Police. Gerry sera leur tour manager de 1978 à 1984. De son propre aveu, la période la plus intéressante de toute sa vie. « The Police n’était rien lorsque nous avons commencé à travailler avec eux, et en quelques années ils sont devenus un des plus grands groupes du monde. Si je devais résumer ma carrière à un groupe, c’est The Police. »
Confronté à la censure en Grande-Bretagne, le groupe s’en va chercher la célébrité de l’autre côté de l’Atlantique, et ce n’est qu’après deux tournées aux États-Unis qu’il commence à se produire dans toute l’Angleterre, où les musiciens finissent par recevoir leur premier disque d’or, en 1979. Les hits planétaires que son devenus Roxanne puis Message in a Bottle rendent possible une tournée mondiale, qui sera décisive pour le groupe. Cinquante-trois dates sont programmées sur quatre mois dans 19 pays différents.
C’est la première fois de l’histoire du rock qu’une tournée mondiale a pour but d’investir de nouveaux marchés : Gerry et Miles partent à la conquête du monde. Les destinations sont hors du commun pour l’époque : Taipei, Hong Kong, Beyrouth, Bombay, Le Caire… Les difficultés s’accumulent, entre retards et pertes de matériel, douanes libanaises et égyptiennes, mais la tournée remplit ses objectifs au-delà de toutes espérances. De retour en Grande-Bretagne en avril 1980, les membres du groupe sont si riches qu’ils choisissent l’exil fiscal en Irlande.
Trois autres tournées mondiales suivront. Le succès est colossal : The Police se produit du Portugal, au Venezuela, en passant par le Japon.
« Et bien évidemment je me suis aussi énormément enrichi. Il y a quelque chose de remarquable avec le show business, c’est que ce business est une réalité, il opère en dehors du monde réel que les gens qui l’animent ont quitté. Cocaïne, palaces, restaurants de luxe, bars huppés… Nous n’avions aucun contact avec la réalité. » Touche-t-il plus à la réalité ici, dans ce village de Transnistrie ?
Son quotidien est à l’image de sa maison, simple, parfois austère : se lever, petit déjeuner, un peu de ménage, faire sa toilette au lavabo dans la cour. L’après-midi, une ballade dans la campagne alentour, manger quelques abricots du jardin, siroter une bière dans la cour. L’écart est immense entre cette vie et celle qu’il a vécue.
« Je ne suis pas un ermite », corrige-t-il cependant. « J’ai connu un ermite dans le temps. Un homme étrange, qui vivait seul dans la campagne nord-irlandaise, reclus dans une cabane en taule. Il jouait de la trompette toute la journée et ne voyait personne. Moi je continue à rester en contact avec d’anciens artistes. » Lou Reed compte au nombre de ces artistes avec lesquels Gerry a travaillé et s’est lié d’amitié.
De 1978 à 1981, il organise ses concerts et tournées. Il appréciait l’homme autant que sa musique. Lui et Lou Reed sont restés en contact jusqu’à la mort du musicien, en octobre 2013. Souvent, ils s’appelaient au téléphone, prenaient des nouvelles l’un de l’autre et discutaient de la pluie et du beau temps. En 2012, peu après la sortie de Lulu, l’album marquant la collaboration de Lou Reed avec Metallica, Gerry, alors dans un village bulgare, reçoit un appel. Le chanteur du Velvet Underground lui demande son avis. « Que veux-tu Lou ? Tu ne me demanderais pas mon avis si tu ne le savais pas déjà. Il est nul ton album. » Lou Reed ne peut qu’acquiescer d’une voix triste : « Je le regrette énormément. »
En regardant Gerry descendre sa bière dans sa cour de Karagach, j’ai plaisir à l’imaginer sermonner le défunt pape du rock underground. Cela fait en revanche 25 ans que Gerry garde ses distances avec Miles Copeland. « Ce type était un des meilleurs managers de son temps, il a su amener The Police à maturité, mais c’était aussi un criminel et un salaud. » Au fil des ans, Miles Copeland s’est bâti dans le milieu la réputation d’un homme qui escroque ses artistes sur les contrats, si contrat il y a. Aidé par un de ses comptables, il aurait détourné des sommes considérables sur les revenus de The Police. Déçu par ces pratiques, Gerry Stevens cesse de travailler avec The Police en 1984. La même année, Sting décide de faire cavalier seul et le groupe se sépare.
« La Roumanie me plaisait bien, mais je trouvais le pays trop occidental. » — Gerry Stevens
Après six ans de concerts et de tournées pour The Police, la réputation de Gerry Stevens n’est plus à faire. Il s’établit à son compte en tant que production manager en Italie et en France. Pendant vingt ans, il organise les concerts des plus grandes artistes dans toute l’Europe. Son travail peut se résumer en quelques mots : le tour manager de Depeche Mode vient le voir et lui dit : « On veut Depeche Mode à telle date, à tel endroit, occupe toi de l’organisation. » D’un open air dans un champ à un énorme show dans un stade, chaque concert est différent, avec un cahier des charges bien particulier.
Gerry n’est pas responsable de l’édition et de la vente des tickets ni de la publicité, mais se charge de tout le reste : la scène, les sièges, l’approvisionnement en électricité, les toilettes, les repas pour les techniciens qui travaillent à la mise en place du concert. Pour le concert de Madonna au stade national de Sofia en août 2009, il supervise pas moins de 400 personnes. Le professionnalisme des Américains : quelque chose que Gerry a appris à apprécier plus que la tendance des Anglais à transformer la scène en un « vrai merdier ».
Pendant quatre ans, à partir de la fin des années 1980, il organise les concerts de Ray Charles en Italie et en France. Un homme strict. The Genius avait depuis longtemps mis en place un système d’amende pour sanctionner ses musiciens et son staff en cas de retard ou d’emploi de jurons. Un jour, un de ses musiciens arrive en retard pour une répétition. Gerry tente de prendre sa défense. Ray Charles le prend à part. Poliment mais fermement, il lui dit : « Mister Stevens, j’apprécie votre gentillesse, mais je vous en prie, ne soyez pas gentil avec eux. » Gerry retiendra la leçon : « Il avait raison. La discipline était son mot d’ordre, sa méthode de management, et ça marchait. Ça me changeait de ce foutraque de James Brown ! » lance-t-il en riant.
Incapable de rester en place, Gerry part en 2004 pour la Slovénie. À partir de cette période et jusqu’en 2012, il travaille pour plusieurs des plus grands promoteurs d’Europe de l’Est. En 2007, il rejoint Sofia Music Enterprise (SME), le plus gros promoteur de spectacle en Bulgarie. Née juste après la chute du rideau de fer, cette société a pris de l’ampleur à une allure exceptionnelle. « Allez savoir d’où venait l’argent, mais dans le business de la musique il ne faut jamais être trop regardant. Ce n’est pas nécessairement l’argent du crime, mais les sources sont louches. C’est une chose à savoir : si tu ne veux pas être au contact d’argent sale, ne te tourne pas vers la musique. Quoi qu’il en soit, ils avaient besoin d’un type comme moi, très expérimenté, avec une discipline militaire. Nous avons organisé des quantités phénoménales de gros concerts. »
À Sofia sous la direction de Gerry se succéderont ainsi Madonna, Depeche Mode, Iron Maiden, Kylie Minogue, Elton John, Jon Lord, Jon Anderson, Bob Dylan, Whitesnake, Def Leppard, Roxette et Sting, avec qui il n’a jamais cessé de travailler en dépit de sa brouille avec Miles Copeland. Suivra la Roumanie, où Gerry s’établit à son compte en 2013. Au repos, il n’y organisera que deux tournées locales, l’une avec Depeche Mode et l’autre avec Roger Waters. « La Roumanie me plaisait bien, mais je trouvais le pays trop occidental. »
« Trop occidental » : ce verdict lapidaire revient à chacune de mes rencontres avec Gerry, quand à chaque fois, baissant les yeux et se grattant le sommet du crâne, il tance la vacuité de ses contemporains d’Europe de l’Ouest. Comment expliquer qu’un homme qui a dédié quarante ans de sa carrière au show business, fer de lance culturel du monde occidental, puisse, à l’automne de sa vie, entretenir un tel rejet de l’Occident ?
Départ pour la Transnistrie
Gerry Stevens tousse sous les colonnades de la gare centrale de Bucarest. Après une semaine d’hospitalisation, il s’accorde enfin le loisir d’une promenade dans la capitale roumaine. Ses difficultés respiratoires ont empiré ces derniers mois. Assis sur un banc près des voies de chemin de fer, il reprend son souffle en regardant le tableau des arrivées et des départs. Le bruit d’effeuillage métallique de l’afficheur lui redonne le sourire. Un an déjà qu’il est en Roumanie, mais il ne s’y fait pas. Il envisage de partir. Dans sa tête, il fait défiler les destinations éventuelles. Sarajevo, Sofia, Tbilissi… N’importe quel pays calme et peu onéreux fera l’affaire. Le tableau affiche « Chisinau ». Un vrai trou paumé, pense-t-il. Pourquoi pas…
La bière est peu chère et la nourriture est bonne. Et puis le KGB s’en fiche de lui.
Quelques semaines plus tard, à Chisinau, il rencontre un ami de Timothy Ohotski, qui le convainc de venir découvrir la Transnistrie, « une autre planète à seulement 70 kilomètres ». Gerry n’avait jamais entendu parler de ce pays avant. Une terre vierge, voilà ce dont il rêvait, une page blanche dans son esprit, sans le moindre a priori. Il fut agréablement surpris. La ville de Tiraspol est tranquille. Certes, les infrastructures mériteraient un petit coup de peinture et quelques réparations, mais qu’est-ce que cela peut bien faire ? Ici les gens sont polis, corrects, sympathiques. La bière est peu chère et la nourriture est bonne. Et puis le KGB se fiche de lui. Un espion anglais débarquerait-il avec son passeport britannique ?
Après cinq ans passés au service de la police d’État soviétique, Gerry connaît la musique. Quelques gouttes de pluie commencent à tomber sur la toile cirée. Un orage semble se préparer, mais les lourds nuages de juillet se dissipent aussitôt. Dans Karagach, un chien aboie toujours, cette fois au passage d’une voiture. Gerry se ressert un verre de bière moldave. « Je viens de l’Est. J’aime l’authenticité des gens d’Europe de l’Est. À l’Ouest, tout tourne autour de l’argent et de la consommation. C’est un désastre car aujourd’hui les pays de l’Est cherchent à copier ce modèle. Tout y est devenu si uniforme… Je dois avouer par ailleurs que j’ai été dégoûté par la manière dont les gens se comportent à l’Ouest, et écœuré par le système politique et financier », tempête Gerry, droit dans son treillis.
Dans ce pays paisible, il a trouvé sa place. Il quitte parfois Karagach pour manger une pizza à Tiraspol, ou donner bénévolement des cours d’anglais à des étudiants autour d’une tasse de thé et de biscuits. Difficile pour lui de considérer comme son foyer cette maison spartiatement meublée, mais les paysages environnants lui rappellent que son rapport à la Transnistrie ne se limite pas à quatre murs et un toit.
La nuit commence à tomber. L’absence d’éclairage public rend les formes indistinctes et, de part et d’autre de la table, nous nous voyons à peine. Il est temps de prendre congé l’un de l’autre. Les mains sur le visage, Gerry marque une pause avant de reprendre, pensif :
« Tu sais… si demain on déposait un million de dollars sur cette table, je ne saurais pas quoi en faire. Certes je pourrais aller dans les îles vierges britanniques en jet privé. Je séjournerais dans un hôtel cinq étoiles. Je passerais une bonne nuit de sommeil. Le lendemain et les jours suivants je mangerais beaucoup et prendrais du poids en profitant de la plage. Et après… Qu’est ce que ça changerait ? Le bonheur est-il une notion géographique ? »
Gerry ne travaille plus depuis son arrivée en Transnistrie, mais aujourd’hui âgé de 67 ans, il ne cache pas son désir de continuer à organiser concerts et tournées. Étrange impression en retrouvant son visage rasé de frais sur sa toute récente page LinkedIn. Pour tout CV, un bref message. Un état des lieux et une espérance : « J’ai plus de 40 ans d’expérience dans le monde de la scène, et ce à de nombreux postes à hautes responsabilités. Je suis toujours sain de corps et d’esprit. Je suis expérimenté, compétent et digne de confiance. Je souhaite continuer à organiser des concerts. Si quelqu’un est intéressé et souhaite plus de détails, contactez-moi. À bientôt. »
Couverture : Gerry Stevens, par Pierre Sautreuil.