Monnaie, monnaie

Dans le village d’El Chaltén, en Patagonie argentine, un absurde petit rituel se déroule chaque jour. Tous les matins, sur le comptoir de l’épicerie, le gérant Felipe coupe deux ou trois gros salamis en une douzaine de petites tranches. Il enveloppe chacune d’elles dans du film alimentaire, les pèse avec attention, et y colle un sticker indiquant le prix. Chaque nouvelle tranche de salami se vend à un prix différent, à deux décimales près. À El Chaltén, les aliments frais arrivent une fois par mois. Entre-temps, ils reposent dans des boîtes stockées sur les étagères des deux petites épiceries de la ville. Les salamis de Felipe ont du succès parmi la foule de backpackers qui déferle entre septembre et avril pour faire du trek à l’ombre du Cerro Torre et du massif du Fitz Roy. Mais c’est toujours la même chose. À chaque fois qu’ils vont pour payer, le prix est soudain arrondi à l’unité supérieure – parfois même plus. La minutie de Felipe pour trancher, peser et estimer le prix de chaque tranche est finalement ignorée arrivé en caisse. Tout ça pour rien. Mais pourquoi ?

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El Chaltén, Patagonie argentine
Crédits : Pablo Vazquez

En Argentine, on n’utilise pas la petite monnaie. Ce n’est pas nouveau. En 2008 déjà, le Time titrait un article : « De la monnaie ? Il n’y en a pas à Buenos Aires. » L’article mettait en cause un marché noir des compagnies de bus et des transporteurs d’argent qui amassent les pièces de monnaie pour les revendre ensuite. À l’époque, les bus de Buenos Aires n’acceptaient pas le paiement en billets et récoltaient donc une quantité massive de pièces chaque jour. « Lors d’une perquisition chez la compagnie de transport Maco à Buenos Aires », rapportait l’article, « la police a saisi 13 millions de pièces. La banque centrale s’est empressée de rendre l’argent à Maco – en billets. »

En 2009, la ville a introduit la carte à puce SUBE (pour Sistema Único de Boleto Electrónico) dans le réseau de transport, mais beaucoup s’inquiétaient de la quantité de données personnelles collectées par ces cartes. L’absence de pièces demeure encore un problème. C’est pourquoi il est impossible de faire de la monnaie dans les magasins de Buenos Aires ou d’El Chaltén : ils n’en ont tout simplement pas – ou bien, s’ils en ont, ils ne la donneront pas si facilement. Le manque de monnaie n’est qu’un des symptômes de la nature chaotique de l’économie argentine. Il n’en a pas toujours été ainsi : de la moitié du XIXe siècle jusqu’au début des années 1930, les terres fertiles de la Pampa ont permis d’alimenter une rapide expansion économique. Mais l’instabilité politique des décennies suivantes a ravagé l’économie. Aujourd’hui, l’industrie minière fait espérer de nouveaux investissements en Argentine. Ce n’est pas le manque de ressources naturelles ou l’industrie qui retient le pays, mais la mauvaise gestion politique et économique. Et puis, il y a le bitcoin : présenté par certains comme la solution à tous les malheurs économiques de l’Argentine, par d’autres comme une simple déception de plus. ulyces-bitcoinargentina-01

Los arbolitos

Ces dernières années, l’Argentine a été touchée par une succession de crises : hyperinflation, chômage, récession, défaut sur la dette souveraine, scandales politiques et népotisme. Au même moment, le « défaut sélectif » de 2014 faisait suite à une ordonnance de la Cour Suprême des États-Unis qui accordait à un fonds « vautour » du nom de NML Capital 100 % de ses réclamations contre le gouvernement argentin. C’est arrivé après que les créanciers ont demandé le remboursement total de la dette, que le pays ne pouvait pas rembourser en 2001. La décision prise par la présidente Cristina Fernandez de Kirchner de prendre les devants et de rembourser la dette restructurée du pays, sans payer le NML, a peut-être suscité les louanges des commentateurs internationaux, mais n’a quasiment rien fait pour améliorer la situation économique intérieure. Des limites strictes sur les flux de devises ont été introduites pour combattre l’inflation. Mais elles ont entraîné la baisse des réserves du pays jusqu’à des « niveaux dangereusement bas », comme l’écrivait le Financial Times. À cause de cette défaillance, l’Argentine ne peut désormais plus emprunter à l’étranger. Le déficit fiscal représente aujourd’hui près de 7 % de la production nationale et le gouvernement imprime de l’argent à l’heure qu’il est. Depuis, l’inflation est galopante. Pour le peuple argentin et les touristes, l’un des effets les plus notoires a été l’explosion du marché noir. Jusqu’à très récemment, on conseillait aux touristes de profiter du « dollar bleu » plutôt que du taux de change officiel établi par les banques. La dualité du taux est apparue après que le gouvernement a mis en place un certain nombre de restrictions sur le taux de change pour tenter de soutenir le peso – tentative avortée il y a peu qui a finalement fait s’effondrer le cours argentin.

Le long de la calle Florida à Buenos Aires, les traders du marché noir sont surnommés les arbolitos (les « petits arbres »), ainsi que me le raconte un habitant : « Ils se tiennent debout, cloués sur place pour distribuer “les verts”. » Il y a quelques mois, le taux de change officiel tournait autour de 9,5 pesos argentins pour un dollar américain. Le dollar bleu offrait plus de 16 pesos. Juste après la grande dévaluation monétaire de décembre, le taux officiel a chuté à environ 13 pesos, tandis que le dollar bleu est quasiment tombé à la parité. Difficile de ne pas relever l’ironie tragique de l’histoire des problèmes financiers actuels de l’Argentine – en particulier l’insuffisance de réserve. Il est vrai que le mot « Argentina » signifie après tout « terre d’argent ». On pourrait penser que l’endroit en regorge – les premiers colons espagnols et portugais en étaient convaincus. Les origines du nom remontent au XVIe siècle lors des premiers voyages vers le Rio de la Plata, l’estuaire formé par la confluence avec le fleuve Paranà. Aujourd’hui, l’estuaire constitue une partie de la frontière entre l’Argentine et l’Uruguay. Buenos Aires s’étend sur la côte ouest, Montevideo au nord. Rio de la Plata signifie « fleuve d’argent ».

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L’estuaire du Rio de la Plata, avec l’Argentine à droite
Crédits : NASA

On croyait jadis que le fleuve était nourri par la Sierra de la Plata (la Montagne d’argent). Au début du XVIe siècle, les nombreuses tentatives pour localiser cette source de richesse inimaginable se conclurent toutes par un échec. Et cependant, les rumeurs sur l’existence de réserves d’argent fantastiques furent matérialisées par une carte : le cartographe portugais Lopo Homem nomma la région Terra Argentea (dérivé du latin argentum, l’argent) sur son élégante – et approximative – carte de 1554. Puis en 1602, le prêtre explorateur Martin del Barco Centenera publia un poème de 10 000 vers en l’hommage de cette terre. Son nom ? « La Argentina ». Quelle que soit la pertinence de la carte d’Homem ou de la poésie de Centenera (qui contient accessoirement des histoires de poissons à forme humaine), une légende était née. L’Argentine était désormais officiellement la terre de l’argent.

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Les causes des difficultés actuelles de l’Argentine sont complexes et profondément ancrées dans le temps. Colin Lewis, professeur à l’Institut des Amériques au University College London, met la constante volatilité économique du pays sur le dos d’un profond désaccord à propos de la stratégie économique à adopter entre les partis politiques et leurs intérêts. Le boom économique argentin arriva entre 1880 et 1905, grâce à l’exportation de bétail et de produits céréaliers. Bien que la Première Guerre mondiale et la Grande Dépression frappèrent durement l’Argentine, ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que les difficultés du pays commencèrent pour de bon. Les années 1940 et 1950 étaient l’ère de Juan Peron, président argentin populaire et charismatique. Sous son gouvernement, la banque centrale, les chemins de fer et d’autres services et industries clés furent tous nationalisés. Mais Peron, devenant de plus en plus autoritaire, perdit le soutien de l’Église catholique et fut renversé par un coup d’État militaire en 1955. Sous la gouvernance militaire, la ligne politique économique Argentine vira subitement à droite, avant de balancer à nouveau vers la gauche lors du retour de Peron en 1973. Ces décennies d’instabilité ont rendu l’investissement à long terme dans le pays quasiment impossible. Dans de nombreux pays, les crises économiques ont conduit à la révolution, mais en Argentine, il se pourrait bien que ce soit l’inverse : la crise politique ne serait pas le symptôme mais la cause. Lewis approuve. « Par convention », dit-il, « on pense que la plupart des crises traversées par le pays ont été déterminées par l’économie – effondrement du prix des matières premières, crise financière mondiale, etc. C’est-à-dire par la politique. »

C’est dans ce chaudron de devises que le bitcoin, la monnaie numérique à la mode, est arrivé.

Donna Guy, professeurs émérite à l’université d’État de l’Ohio et auteurs du livre Creating Rights in Argentina, 1880-1955, est d’accord pour dire que le caractère unique de l’histoire politique de l’Argentine a été un problème déterminant. « L’émergence du parti Peroniste dans les années 1980 reconnu comme le seul grand parti national a… compliqué une situation qui oscille souvent entre une politique de redistribution et un repli économique. » Mais le problème majeur pour Guy, c’est que « l’Argentine dispose d’infrastructures très modernes qui reposent sur des fondations fragiles ». Sans des infrastructures stables et une industrie traditionnelle, les développements modernes peuvent faire naître des problèmes sous-jacents. En agriculture, dit-elle, les tracteurs existaient avant l’autosuffisance pétrolière ; l’industrie du pays comptait sur l’importation de charbon ; et l’éducation universitaire gratuite a créé des médecins et des avocats, mais pas d’ingénieurs. Ces problèmes sont profondément ancrés dans le pays, et il n’y a pas de solution miracle. « On peut reprocher au Peronisme d’être coupable de tous les maux », dit Guy, « mais aucun parti politique n’est parvenu à résoudre ces problèmes. »

Le prix à payer

Il y a un an, il valait mieux ramener de l’argent dans le pays par le biais d’Azimo, l’une des nombreuses start-ups de transfert d’argent qui tentaient de capitaliser sur le désir grandissant de faire circuler des fonds à travers le monde. L’identité de marque d’Azimo est maline et amusante, mais les bureaux d’échange réels (une petite pièce miteuse au fin fond d’une station de bus grouillante de monde) diffèrent beaucoup de leurs mignons petits graphismes, parmi lesquels on trouve un avion en papier et une lettre livrée par montgolfière. Il est aisé de comprendre pourquoi des entreprises comme Azimo ciblent l’Argentine. Le transfert d’argent est monnaie courante ici. Pendant des années, les habitants du pays ont eu recours à des techniques étranges pour faire rentrer de la monnaie étrangère dans le pays. Un designer qui a vécu et travaillé à Buenos Aires pendant neuf mois me raconte : « Pour récupérer des dollars, on voyageait souvent à Colonia, en Uruguay, pour aller à la banque aux aurores avant que les autres Argentins n’aient asséché leurs réserves. C’est un voyage que font souvent les porteños. » Et qui dit transfert d’argent, dit création d’argent : après l’annonce de 20 millions de dollars d’investissements l’été dernier, TechCrunch a récemment estimé Azimo, l’entreprise Britannique, à une valeur totale avoisinant les 100 millions de dollars.

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Le premier distributeur de bitcoins argentin
Crédits : Daniel Alós

C’est dans ce chaudron de devises que le bitcoin, monnaie numérique très en vogue basée sur un algorithme informatique en open source, est arrivé, parachuté au milieu du débat. Le bitcoin n’a pas d’administrateur central ni d’approvisionnement fixe, dont les modèles raréfient les ressources telles que l’or. Car, contrairement aux banques, celui-ci n’a pas besoin d’intermédiaire, et les frais de transfert sont bien plus bas que ceux des cartes de crédit normales. C’est l’une des raisons principales pour lesquelles la devise a gagné en popularité. D’après Coinmap, une base de données qui regroupe les entreprises utilisant le bitcoin, près de 7 500 entreprises ayant pignon sur rue acceptent actuellement cette monnaie. Le cours du bitcoin a lui aussi été sujet à d’extrêmes fluctuations. En 2011, par exemple, la valeur d’un bitcoin est grimpée d’environ 0,30 $ à 32 $, avant de revenir à 2 $. À l’heure où vous lisez cet article, un bitcoin équivaut à 390 $ – nettement supérieur à ses débuts, mais moins de la moitié de son pic de 2013, quand il s’échangeait à plus de 1 000 $ la pièce. Une telle volatilité a fait naître beaucoup de précautions vis-à-vis du bitcoin. La plupart des utilisateurs le considèrent plutôt comme un outil pratique pour les transactions que comme un espace de confiance pour des investissements sérieux, bien que sa technologie en chaîne de blocs ait beaucoup attiré l’attention des cercles financiers ces derniers temps. Mais quel que soit le futur global du bitcoin, il est clair qu’il prospère en Argentine en raison de l’économie récalcitrante du pays. L’Argentine est le pays présentant le plus grand potentiel pour le développement de la monnaie numérique, d’après l’Index potentiel du marché du bitcoin, qui classe l’utilité potentielle de la monnaie à travers 177 pays.

L’utilisation du bitcoin a doublé entre mi-2014 et mi-2015, d’abord chez les petites entreprises. L’entrepreneur Joan Cwaik estime que les utilisateurs argentins du bitcoin s’échangent librement près de 70 000 $ à 80 000$ par jour. Coinmap liste 141 endroits qui acceptent le bitcoin rien qu’à Buenos Aires. Par comparaison, Londres table à 89, Paris à 39. Dans le centre-ville de Buenos Aires, près des arbolitos de calle Florida, se tient l’ « Ambassade du bitcoin », un immeuble de quatre étages abritant un certain nombre de start-ups du bitcoin. Ces entreprises, installées derrière une porte d’entrée grise et maussade, comprennent des plateformes d’e-commerce de devises numériques telles que Bitpay et BitPagos, un site d’échange appelé CoinMelon, et plusieurs autres start-ups de software. L’année dernière, Taringa !, le plus grand réseau social d’Argentine, a commencé à utiliser le bitcoin pour partager des revenus avec ses utilisateurs. En mars dernier, le New York Times a publié un article intitulé « Comment le bitcoin dérègle l’économie argentine ». Le journaliste Nathaniel Popper présentait à ses lecteurs le trader opportuniste Dante Castiglione. « Son activité », écrit Popper, « est vieille comme le monde. » Mais il y a une différence : Castiglione n’achète et ne vend pas des pièces d’argent mais des bitcoins. Parmi ses clients, il compte des musiciens indépendants travaillant pour des clients internationaux ou des entreprises faisant du commerce avec des bitcoins à plus grande échelle. Il propose aux particuliers et aux entreprises de contourner les strictes régulations de devises du pays. Pour de nombreux observateurs, les utilisations quasi-quotidiennes du bitcoin dans un pays comme l’Argentine sont les premières expérimentations d’une refonte financière radicale qui pourrait avoir une plus vaste incidence sur l’économie mondiale.

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Transaction avec un arbolito dans les rues de Buenos Aires
Crédits : La Tercera

Récemment, pour beaucoup d’investisseurs, le plus intéressant n’a pas été les bitcoins eux-mêmes mais la technologie qui leur confère leur puissance. Toutes les transactions en bitcoins sont enregistrées dans un registre public appelé blockchain, qui opère sans autorité centrale. Cette chaîne de blocs est maintenue par un réseau de différents utilisateurs (les miners) utilisant tous le logiciel bitcoin. De nouveaux bitcoins sont créés en guise de récompense pour ces miners qui acceptent que leurs ordinateurs soient utilisés pour vérifier et archiver les transactions. Presque toutes les grosses banques, comme JP Morgan, Barclays et UBS, enquêtent pour assembler leurs propres blockchains. Beaucoup de start-ups y travaillent aussi. Bien que les innovations en matière de monnaie numérique soient intéressantes sur le long terme pour les banques internationales et les entrepreneurs, pour l’économie Argentine, à moyen-terme, ce sont les formes les plus traditionnelles du mining qui promettent l’emploi et l’investissement. La Sierra de la Plata s’avère peut-être illusoire : malgré tous les efforts des colonisateurs espagnols en Argentine, l’argent ne s’est jamais matérialisé. Néanmoins, d’après le rapport d’une agence de presse : « Une des principales demandes des entreprises de mining est d’autoriser le transfert de bénéfices outre-mer, ce qui a été suspendu pour le moment (étant donné le manque de devise forte dont souffre l’Argentine) et a limité de manière drastique l’accès au dollar américain. »

De la même manière, Bloomberg a déclaré que les plus grosses entreprises de mining de la planète étaient prêtes à investir jusqu’à 5 milliards de dollars en Argentine, mais seulement après l’allègement des restrictions de capitaux qui ont suivi l’élection de novembre. Tous les yeux sont désormais braqués sur le nouveau président Mauricio Macri, qui a fait campagne pour un changement économique. Pour Macri, le défi est de redresser l’économie d’une manière qui comblera les absences d’infrastructure que Donna Guy a identifiées. Signalant que la volatilité touche peut-être à sa fin, les politiciens de tous bords semblent largement s’accorder sur la cause des problèmes argentins. Alors que le pays entier gagnait les urnes pour le dernier tour des élections à l’automne dernier, Macri et son opposant Daniel Scioli, du Front pour la victoire, pensaient tous les deux que l’Argentine devait trouver un accord avec les créanciers étrangers, faire baisser l’inflation et attirer l’investissement étranger. La différence principale entre les deux se mesure en termes de calendrier : Scioli est pour une réforme progressive ; Macri, pour un retrait immédiat des contrôles des capitaux et le libre flottement du peso. Il a tenu sa promesse. Depuis qu’il a pris ses fonctions, Macri a déjà dévalué le peso de près de 30 % en le faisant flotter, sabré les taxes sur l’exportation en faveur d’agriculteurs influents, et supprimé nombre des contrôles financiers mis en place par ses prédécesseurs. Le rythme du changement en a surpris certains et en a fâché d’autres. ulyces-bitcoinargentina-06 Donna Guy offre une lueur d’espoir : « Ne sous-estimez pas l’Argentine », dit-elle. « Si cela pouvait résoudre les problèmes de népotisme et de corruption, cela aiderait beaucoup. » Colin Lewis désigne aussi l’élection comme un moment clé, mais il se montre moins optimiste. « Dans un futur immédiat, le pays va subir une “correction” dramatique, comme le disent les économistes, après l’élection », m’a-t-il confié avant l’investiture de Macri. « Cela veut dire que le taux de change sera “corrigé” et qu’ils feront des efforts pour arrondir le déficit fiscal et réduire le déséquilibre commercial. » Mais il y a un prix à payer : « Ce sera extrêmement douloureux », affirme Lewis.


Traduit de l’anglais par Amelia Dollah d’après l’article « Can Bitcoin Save Argentina’s Flailing Economy? », paru dans The Long+Short. Couverture : Vue de Buenos Aires. Création graphique par Ulyces.