Le 21 mars, les résidents du quartier de Reparto Lempira, dans la ville hondurienne de San Pedro Sula, située au nord-ouest du pays, ont reçu l’ordre d’évacuer la zone dans les 24 heures. L’ordre provenait du gang Barrio 18, et le message reçu par les habitants promettait des représailles sanglantes à quiconque refuserait d’obéir. « Si vous n’obéissez pas, vos excuses seront inutiles. Vous verrez des gens perdre leur vie simplement pour avoir ouvert leurs portes », est-il notamment écrit. Tandis que certains habitants du quartier ont plié bagage sans discuter, d’autres ont appelé les autorités, et un contingent de la police militaire hondurienne a été dépêché sur place. Des barrages routiers ont été installés, ainsi que des patrouilles pour protéger la vie des habitants. Jusqu’ici, cela a permis d’éviter qu’ils soient expulsés de force de leur quartier, mais la présence des militaires n’apporte aucune solution sur le long-terme pour empêcher ces événements. Le gang Barrio 18 est l’un des gangs les plus importants de l’hémisphère ouest, et prend ses racines à Los Angeles à la fin des années 1950 – il s’appelait là-bas le 18th Street Gang. S’étendant aux États-Unis, au Canada et en Amérique centrale, leurs rivaux les plus connus sont les Mara Salvatrucha (MS13). Il est composé de cellules semi-autonomes appelées « cliques », et celle du Honduras se montre particulièrement violente et sanguinaire. Si les intentions derrière l’acte du groupe ne sont pas claires, leur pouvoir dans le pays est assez grand pour avoir semé la panique parmi les habitants, dont certains ont définitivement abandonné leur foyer. Source : La Tribuna/HCH Noticias C’était l’un des plus grands barons de la drogue depuis Pablo Escobar. ↓