Interviewé par le journaliste Charlie Rose pour l’émission 60 Minutes qui sera diffusée dimanche sur CBS News, Sean Penn a tenu à s’exprimer sur les conditions particulières de son entretien avec le trafiquant de drogue le plus recherché au monde. Après que le gouvernement mexicain a déclaré que cette rencontre avait été essentielle pour la capture d’El Chapo, et qu’un nombre considérable de journalistes américains se sont dits outrés par le fait qu’il avait été donné au trafiquant le pouvoir de valider l’article avant sa publication, Sean Penn tient à mettre les points sur les i. Non, leur rencontre n’a pas pu permettre aux autorités de mettre la main sur Joaquín Guzmán, car elle avait eu lieu des semaines plus tôt dans un lieu éloigné de l’endroit de sa capture. Quant aux questions d’éthique journalistique, Sean Penn défend son travail : « Quand on décroche l’histoire que tous les journalistes du monde voudraient écrire, il ne faut pas vous attendre à ce qu’on soit gentil avec vous. » Suggérant par là que ses détracteurs sont surtout des jaloux. Car Sean Penn n’a qu’un seul regret : que toutes les discussions à propos de son article tournent autour de sa déontologie plutôt que de son intention de faire avancer le débat sur la guerre contre les drogues aux États-Unis. Source : CBS News Nicolas Prouillac et Arthur Scheuer