Le succès d’Elon Musk fait beaucoup d’envieux. En Russie notamment, qui fut longtemps l’acteur principal du marché mondial des lancements de satellites, grâce à des coûts de production réduits et à la qualité de ses fusées. Mais si des soucis avec ses lanceurs Soyouz et Proton au cours des dernières années ont contribué à affaiblir son influence, la première menace qui pèse sur les Russes vient désormais de l’émergence fulgurante de SpaceX. Dans une interview publiée le 4 juillet sur le site de Roscosmos – l’agence spatiale russe – relayée par Ars Technica, son directeur Igor Komarov reconnaît que l’entreprise d’Elon Musk représente un « défi sérieux » pour l’aérospatiale russe. Mais Igor Komarov a un plan pour concurrencer SpaceX. D’après le directeur de Roscosmos, la Russie travaille dur pour concurrencer les prix pratiqués par SpaceX. Et d’ici cinq ans, une fois le développement de la fusée Soyouz 5 achevé, un lanceur comparable à la fusée Falcon 9 de SpaceX, Roscosmos redeviendra un compétiteur sérieux pour l’entreprise californienne. « Si nous parvenons à réduire les coûts de lancement de 20 %, nous assurerons la compétitivité » des lanceurs Soyouz 5, assure Igor Komarov. Mais son plan à une faille : il ne prévoit pas les progrès à venir de SpaceX. Compte tenu du succès exponentiel de l’entreprise d’Elon Musk depuis 2012, on peut imaginer que la courbe de progression s’accentuera au cours des cinq prochaines années. À moins que l’entreprise ne se crashe en plein vol, ce qui n’est pas totalement impossible. Mais parier sur l’échec de ses concurrents n’est pas une stratégie très convaincante. Source : Ars Technica