L’archéologue Nikolaï Ovcharov — Crédits : БНР Il y a moins de trois décennies, la crainte des vampires était encore répandue en Bulgarie, a confié l’archéologue et historien bulgare Nikolaï Ovcharov au site Novinite.com, l’agence de presse de Sofia. Pour s’en défendre, la population avait alors toujours recours à des pratiques rituelles funérales surprenantes, d’après le scientifique, qui a déterré un certain nombre de dépouilles de « vampires » supposés au fil des années. Une croyance du folklore bulgare, datant au moins du XIIIe siècle, affirmait que les mauvaises personnes deviendraient des vampires après leur mort, à moins que leur corps sans vie ne soit poignardé à la poitrine avec une barre de bois ou de fer. Cette même barre servait ensuite à les coincer dans la tombe afin de les empêcher de venir effrayer les vivants durant la nuit. Ces rituels faisaient l’objet de cérémonies, et une personne était encore désignée il y a peu dans certains villages pour asséner le coup de poignard au mort. La tombe d’un « vampire » bulgare — Crédits : Nikolaï Ovcharov Plus d’une centaine de corps de « vampires » potentiels ont ainsi été découverts en Bulgarie, mais quelques-uns également dans les Balkans et en Pologne, où ces croyances étaient aussi fréquentes. Si quelques personnes continuent d’affirmer l’existence des vampires, la vaste majorité des Bulgares n’y voient désormais plus qu’une vieille superstition. « Nous ne croyons plus aux vampires aujourd’hui mais dans un passé pas si lointain, les gens croyaient du comme fer qu’ils existaient », explique Ovcharov, surnommé l’Indiana Jones bulgare dans son pays. « Des cérémonies avaient lieu pour empêcher le défunt de se transformer en créature démoniaque. » Source : Novinite.com