Crédits : Université d’Oxford/Fondation pour l’exploration de l’Égypte Formules magiques et sortilèges antiques… Ce papyrus égyptien est un véritable mode d’emploi pour apprenti sorcier. Datant du IIIe siècle avant J.-C., ce papyrus décrit deux sorts, traduits du grec ancien (une langue très utilisée à l’époque en Égypte) par Franco Maltomini, chercheur à l’université d’Udine en Italie. Le premier permet de faire « brûler le cœur » d’une femme jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse de vous. Le second sert, lui, à subjuguer un homme pour pouvoir le manipuler à loisir. Pour parvenir au résultat escompté, la procédure était toutefois assez contraignante. Il faillait, pour le premier, brûler des offrandes et inscrire le sortilège sur les murs des bains publics. « Je vous implore, la terre et l’eau, par le démon qui vit en votre sein et j’implore l’avenir qui sommeille dans ce bain pour que, comme vous qui embrasez et brûlez et enflammez, brûle celle (la femme visée par le sort), que (le nom de la mère de la victime) a porté, jusqu’à ce qu’elle vienne à moi… » Pour réaliser le second sort, en revanche, il fallait plus simplement graver sur une petite plaque de cuivre une série de mots magiques. Le précieux document fait partie des centaines de milliers de papyrus découverts par les archéologues Bernard Grenfell et Arthur Hunt en 1896, et sur la traduction desquels les scientifiques travaillent depuis plus d’un siècle. Son auteur demeure inconnu, mais le texte fait référence à des dieux gnostiques (une ancienne religion qui emprunte certains éléments à la chrétienté), ce qui nous renseigne sur ses croyances. Au verso du papyrus, on découvre également une longue liste d’ingrédients utilisés contre les migraines, la lèpre, mais aussi pour « augmenter le plaisir ». Source : Live Science Au XVe siècle av. J.-C., les Égyptiens bravaient la mer Rouge en quête de la terre des dieux. ↓