Manger des insectes, une idée peu ragoûtante au premier abord mais qui pourrait vite devenir une nécessité. D’après un rapport des Nations Unies, la population mondiale devrait atteindre les 9 milliards d’êtres humains d’ici 2050. Pour nourrir autant d’individus, la production alimentaire devra alors augmenter de 70 %. Parmi les pistes sérieuses d’aliments riches en protéines, les insectes sont en bonne place. Des chefs sont déjà en train de créer des recettes de sauterelles grillées, de nuggets à base de ver ou de pâte à tartiner goût chocolat-ver de farine. La seule chose à faire pour apprécier ces gourmandises est de se lancer. Qu’est-ce qui vous arrête ? Si le problème ne vient que de l’absence de couverts appropriés pour la dégustation d’insectes, soyez rassurés, Wataru Kobayashi a tout prévu. Le designer japonais propose, avec son nouveau projet BUGBUG, un kit complet de couverts spécialement pensés pour manger des insectes. Kobayashi propose ainsi cinq ustensiles adaptés pour attraper un scorpion et enfoncer vos dents dans toutes sortes d’ailes ou de pattes croustillantes. Le designer japonais a pour mets favori les abats de poulet, mais il est conscient qu’à l’extérieur du Japon, peu de gens voient cette partie de l’animal comme un aliment digne d’être cuisiné. Pour lui, le problème est exactement le même avec les insectes : « Les gens ne prennent pas l’idée de manger des insectes positivement ou sérieusement. Nous n’avons pas été préparés à manger des insectes pour notre repas de midi. » C’est pour cette raison que Kobayashi eu l’idée de lancer BUGBUG. Le kit est entièrement fait avec des matériaux durables et contient deux paires de baguettes aux extrémités pointues et de tailles différentes ; une cuillère pour écraser et attraper les aliments ; une fourchette munie de petites dents ; et des pinces de grande précision que l’on fixe sur le pouce et le majeur. Ce kit de dégustation d’insectes n’est pour le moment qu’un prototype, il faudra donc attendre encore un peu avant de pouvoir manger des insectes grillés avec style. Crédits : Wataru Kobayashi