Le Disrupt London 2016, organisé par le média web TechCrunch, s’est achevé hier, mardi 6 décembre, après deux jours intenses de conférences et d’annonces sur les nouveautés les plus prometteuses du secteur. L’événement annuel, qui se déroule dans la Copper Box Arena du Parc olympique de Londres, rassemble chaque année plus de 2 000 entrepreneurs, inventeurs et investisseurs du monde de la tech.
Section F
Il s’en est passé des choses en deux jours, avec autant d’intervenants tous impatients de faire partager au public d’amateurs et de professionnels leurs dernières annonces. Alors évidemment, ce bilan n’est pas exhaustif mais on a retenu ce qui nous avait le plus marqué. Alors que les Français se prépareront à prendre la direction des urnes en avril 2017, Xavier Niel ouvrira les portes de son dernier projet, intitulé Station F. Situé au cœur du 13e arrondissement de Paris, ce gigantesque incubateur de start-ups proposera 3 000 postes de travail. On y trouvera de jeunes entrepreneurs mais aussi des investisseurs (comme Kima Ventures et Ventech), un FabLab, un espace de conférence et des partenaires comme Facebook ou Vente privée. L’équipe de Niel construit aussi deux bâtiments connexes qui pourront loger jusqu’à 600 personnes en relation avec Station F. Les 34 000 m² de l’endroit risquent de donner une belle décharge d’adrénaline dans l’écosystème français des start-ups.
Lilium Jet
Le fonds d’investissement Atomico, genre de mécène européen de la technologie, vient d’investir 10 millions d’euros dans une start-up aéronautique : Lilium Aviation. Pour investir autant dans un nom que fait pas forcément écho chez les initiés, c’est que le projet doit être alléchant. Et pour cause, l’objectif de cet investissement, c’est de financer le développement du futur concurrent des hélicoptères et des avions traditionnels : un aéronef à décollage et atterrissage vertical. Autrement dit, une sorte de voiture volante. C’est ainsi que la société Lilium décrit le Lilium Jet, un véhicule volant censé révolutionner notre conception des transports. Un prototype existe déjà, les premiers essais devraient avoir lieu au printemps 2017.
Google est clean ?
Le géant de la Silicon Valley a profité de son passage à Londres pour annoncer que toutes ses opérations – bureaux et data centers compris – fonctionneraient à 100 % à l’énergie renouvelable en 2017. Pour être totalement propres, ils comptent « acheter directement assez d’énergie éolienne et solaire annuellement pour toutes nos opérations consommant de l’électricité », a expliqué l’un des responsables de l’infrastructure technique de Google, Urs Hölzle. Ils rejoignent ainsi Amazon, Microsoft et Facebook, qui ont tous fait part de plans pour passer aussi vite que possible à l’énergie verte, espérant faire de l’industrie de la tech un exemple pour les autres secteurs.
Facebook Workplace
La guerre du chat n’a jamais été si forte et Facebook va sortir une arme lourde avec la nouvelle version de Facebook Workplace, une plateforme lancée en octobre dernier. Assez similaire à celle qu’on connaît tous, elle se destine à la communication interne des entreprises. Avec Custom Integrations, Workplace permet désormais aux entreprises de customiser leur expérience en branchant leurs applications type Salesforce ou Zendesk à leur compte. Pour son directeur Julien Cordoniou, Workplace compte bien écraser la concurrence (lui dit « faire la différence ») en faisant ce que Facebook sait faire de mieux : connecter les gens. C’est aussi le principe de Slack, une start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars, mais compte tenu de la familiarité des utilisateurs avec Facebook et les possibilités offertes par Custom Integrations, ils doivent pas mal transpirer.
Battlefield
L’événement londonien est également marqué par une escale du concours Startup Battlefield, qui met en compétition chaque année douze jeunes start-ups venues du monde entier, sélectionnées parmi plus de 2 000 candidatures. Depuis 2007, les 623 start-ups qui ont participé au Battlefield sur les différents Disrupt (Londres, New York, San Francisco) ont levé à elles toutes la somme impressionnante de 6,6 milliards de dollars. On peut citer parmi les anciens participants Yammer, Getaround, mais aussi la start-up Vurb, qui a été achetée plus de 100 millions de dollars début 2016 par Snapchat. Après deux jours de compétition intense, où les participants doivent présenter leurs travaux devant un jury de spécialistes, c’est la start-up Seenit qui a remporté la précieuse Battlefield Cup et le chèque de 50 000 dollars. Ils ont jusqu’ici levé 1,4 millions de dollars. Cette application propose à des organisateurs d’événements de créer des vidéos promotionnelles en collaboration avec les fans et participants de l’événement en question. La start-up, propose tous les outils nécessaires à la confection d’un film à travers son application, et crée un groupe permettant à tous les participants de travailler en collaboration, chacun avec son smartphone. Source : TechCrunch / Disrupt London 2016