Né le 30 juin 1946 à Kiev, en Ukraine, au sein d’une famille issue de la classe moyenne, Semion Yudkovich Mogilevich a gravi les échelons jusqu’à devenir le « boss des boss » de la mafia russe. Il est surnommé Seva ou le « Don intellectuel » par ses pairs, car il a obtenu un diplôme d’économie à l’âge de 22 ans, à l’université de Lviv. C’est grâce à ses connaissances approfondies dans le domaine qu’il a pu blanchir des dizaines de milliards de dollars pendant plus de 40 ans de carrière criminelle. Il a commencé son business dans les années 1970 en escroquant les juifs russes et ukrainiens qui émigraient vers Israël. Alors qu’il leur promettait de vendre leurs biens puis de leur faire parvenir à leur arrivée en terre sainte, il le réinvestissait dans des activités criminelles. Plus tard, il a vendu du fioul qu’il faisait passer pour de l’essence et a investi « légalement » dans des compagnies pétrolières, ainsi que dans Sukhoi, le principal constructeur d’avions militaires russes. Dans les années 1990, il a même fait main basse sur une usine d’armement hongroise ainsi qu’une des plus importantes banques privées de Russie : Inkombank. Son mariage en 1991 avec la hongroise Katalin Papp, avec qui il a eu trois enfants, lui a permis d’obtenir la nationalité hongroise. En plus de celle-ci, il possède officiellement les nationalités russe, ukrainienne et israélienne. Pour brouiller les pistes, il utiliserait au moins 17 identités différentes. Bien qu’à presque 70 ans, Mogilevich n’a semble-t-il rien à craindre de la loi : il y a plusieurs années, il a été poursuivi pour évasion fiscale mais le gouvernement de Vladimir Poutine l’a relâché, concluant que les charges retenues contre lui n’étaient pas sérieuses. Ce gangster d’1,68 m pour 130 kilos vivrait actuellement à Kiev, entouré de ses hommes de mains. Dans les années 1990, le FBI l’a placé sur se liste des dix fugitifs les plus recherchés Crédits : FBI Aux portes de la Crimée s’étend une réserve naturelle pleine de zèbres et de gnous.