Des chercheurs de l’école polytechnique Chalmers en Suède s’inspirent des organismes vivants et des animaux pour développer leur camion sans chauffeur. Samedi 28 mai, sur l’autoroute A270 entre Helmond et Eindhoven en Hollande, avait lieu une démonstration de ce camion sans chauffeur, lancé par des chercheurs de la prestigieuse école polytechnique Chalmers en Suède. Dans le cadre du challenge de véhicules autonomes pour le projet européen Grand Cooperative Driving Challenge, le Volvo FH16 va être en compétition avec d’autres véhicules autonomes. Le camion est testé sur le circuit d’Astazero, dans l’ouest de la Suède. — Crédits : Henrik Sandsjö « Jusqu’à présent, le but était d’isoler tous les problèmes possibles et de gérer chacun d’eux individuellement, ce qui veut dire que le système devait être capable de faire face à un grand nombre de scénarios », explique Ola Benderius, chef d’équipe du projet. « Vous pouvez gérer un grand nombre de situations, mais tôt ou tard, quelque chose d’inattendu se produit, et c’est là qu’un accident peut arriver. » Son équipe de chercheurs et lui ont donc décidé de considérer leur Volvo FH16 sans conducteur comme un tout nouveau type de véhicule. Un véhicule qui s’apparenterait davantage à un animal qu’à un système technologique. « Les organismes vivants sont les meilleurs systèmes autonomes que nous connaissons », poursuit Ola Benderius. « Un organisme réagit directement et prudemment grâce à ses sens et aux informations présentes autour de lui, comme une antilope qui court avec son troupeau ou un faucon qui fond sur sa proie en piqué et la heurte sur le sol. Avant que les humains n’arrivent sur Terre, la nature s’en sortait déjà très bien, donc tirons-en des leçons. » L’équipe de chercheurs de l’école polytechnique Chalmers. — Crédits : Henrik Sandsjö Partant de là, l’idée des chercheurs de Chalmers est que leur camion agisse grâce à des détecteurs de mouvement et des caméras, de la même manière que les humains et les animaux le font grâce à leurs sens. Le camion doit donc être capable de s’adapter à des situations inattendues. Les scientifiques le soumettent donc à différents types de stimulations et enregistrent ses réactions. Benderius estime que le programme est très souple et peut réagir à des dangers imminents d’un nouveau type. L’ambition de l’équipe de chercheurs est de faire de ce prototype une révolution dans le monde du transport, comme l’a été le passage du cheval à la voiture au début du XXe siècle. Le développement du logiciel, nommé OpenDLV (pour « driverless vehicle ») se fait en open source, c’est-à-dire qu’il est disponible au grand public. Le but d’Ola Benderius et de son équipe est de faire en sorte que d’autres chercheurs dans le monde puissent se joindre au projet. OpenDLV a été imaginé comme une plateforme académique qui pourrait servir aux scientifiques de différentes disciplines tels que les ingénieurs automobiles ou les neurologues. Source : Chalmers University of Technology La conduite autonome est à l’essai sur la Model S. ↓